Malgré l’accord de paix du 6 février 2019 faisant obligation aux groupes armés à favoriser la libre circulation des biens et des personnes en Centrafrique, les combattants de l’UPC continuent à empêcher les commerçants de la sous préfecture d’Ippy d’acheminer leurs produits dont le manioc vers la capitale. Ces commerçants bloqués par le nommé général Dogo de l’UPC, expliquent leur calvaire par l’absence de l’autorité de l’Etat dans la localité.
Les commerçants se plaignent de cette attitude qui impacte sur les activités économiques dans la localité. De sources locales, un camion de 10 roux transportant des produits vivriers est toujours bloqué depuis vendredi dernier à Ippy.
« Présentement il y-a crépitement d’arme dans la ville. Nous ne savons pas les raisons. Pour les maniocs, on nous demande de payer 5000FCA par sac pour reprendre nos marchandises et les gens sont obligés d’abandonner. Même nos sacs du manioc qui sont restés dans la maison, nous n’arrivons pas à les faire sortir », a expliqué un commerçant de la ville de Ippy sous couvert de l’anonymat.
Contacté par Radio Ndeke Lukak, le porte-parole adjoint de l’UPC d’Ali Darassa, Moussa Aliou réfute cette information.
« J’ai vérifié, c’est vraiment une fausse information d’après le commandant militaire qui est sur la zone. Il m’a dit qu’il n’a pas mis la main sur un commerçant. Il est toujours en contact avec la population. Il œuvre pour que Ippy soit tranquille ainsi que la région », a rétorqué Moussa Aliou.
Les tentatives de Radio Ndeke Luka de joindre le porte-parole du gouvernement, Ange Maxime Kazagui, sont restées sans succès sur ce dossier. Contactée sur la situation, la porte-parole intérimaire de la Minusca, Ikavy Gbetanou, a promis réagir ultérieurement.
Malgré le démenti du porte-parole de l’UPC, les habitants d’Ippy confirment l’existence de cette mesure avec aussi une montée de l’insécurité dans la ville.
D’après eux, la localité est privée de sous-préfet depuis le début des évènements. Ils lancent ainsi un SOS au gouvernement de prendre une mesure dans ce sens.... suite de l'article sur Autre presse