Même si le procureur général près la Cour d’appel de Bangui le magistrat Éric Didier Tambo ne s’est pas indigné suite au massacre d’au moins 34 civils dans l’Ouham-Péndé le mardi 21 mai dernier, la Minusca, tout comme le gouvernement et quelques partis politiques centrafricains ont condamné tour à tour ces attaques de 3R qu’ils qualifient de barbares et inacceptables.
« La Minusca est particulièrement indignée par le caractère cruel et délibéré de ces attaques, qui ont plus d’être planifié et coordonné, témoigne de l’intention des auteurs à infliger des atrocités entraînant la mort d’une large partie de la population présente », a réagi la mission de l’ONU en République centrafricaine sur son compte Twitter ce mercredi 22 mai 2019.
Alors que quelques heures plus tôt, Monsieur Mankeur Ndiaye , le représentant du secrétaire général de l’ONU en RCA, dans sa déclaration devant les maires de Bangui ce mercredi 22 mai 2019, avait clairement mentionné que la responsabilité première de la protection des civils en RCA revient au gouvernement et que son Institution ne vient qu’en appui:
« Le point le plus important de notre mandat est la protection des civils. Mais la responsabilité première revient à l’État. La Minusca vient en appui avec ses moyens limités, vu l’ampleur de la tâche de protection ».
Entre temps, le gouvernement, de son côté, par la voix de son porte-parole le ministre de la Communication et des Médias Ange Maxime Kazagui, a réagit aussi dans un communiqué qualifiant les attaques de 3R d’inacceptables et barbares :
» Le gouvernement juge inacceptables de tels actes de barbarie au moment où il a fait le choix de la paix suivi en cela par les groupes armés signataires de l’accord de paix ».
Les forces rwandaises de la Minusca, en appui aux FACA basés à Bocaranga et à Paoua, se préparent à mener un assaut dans le fief du chef rebelle Bi Sidi Souleymane alias Siddiki pour démanteler de forces ses barrières illégales dans la région.
Les partis politiques, le MLPC,l’URCA ont fermement condamné les attaques du 3R dans l’Ouham-Péndé faisant au moins 34 morts.