Ce 22 mai 2019 à la base logistique de la MINUSCA, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies Mankeur Ndiaye a rencontré les Maires d’arrondissements de Bangui et leurs collaborateurs, dans le cadre d’échanges sur l’Accord politique de paix et de réconciliation en République centrafricaine.
Les maires et leurs collaborateurs ont répondu présents à l’appel du Chef de la MINUSCA en cette période cruciale de mise en œuvre de l’Accord dont une présentation a été faite par le Directeur des Affaires politiques de la MINUSCA Ray Torres. Le contenu, les enjeux, les responsabilités, les attentes relatifs à l’Accord ont été exposés aux élus pour une meilleure appropriation de leur part, car l’a souligné le présentateur « l’Accord de paix est un accord centrafricain parti d’une initiative africaine. Il est strictement respectueux de la Constitution, des lois et des institutions de la république »
La protection des civils, axe clé du mandat de la mission, a aussi été à l’ordre du jour à travers l’exposé de Jean Paul Mugabowishema de la Division des droits de l’Homme, qui a souligné le rôle d’appui de la MINUSCA au gouvernement à qui incombe la première responsabilité de la protection des populations.
Soutien apprécié par le Maire de Bangui Emile-Gros-Raymond Nakombo qui précise que « la collaboration entre la MINUSCA et les élus est excellente et un exemple de partenariat soutenu par les plus hautes autorités du pays, car la concertation est permanente », avant de formuler le vœu que ça se poursuive, dans l’intérêt de la paix et de la réconciliation.
Le RSSG Mankeur Diagne, pour sa première avec les élus, les a remerciés pour leurs efforts quotidiens dans la recherche de solutions à la crise qui ont contribué à améliorer la situation sécuritaire du pays. Il s’est en outre félicité de la mise en œuvre de l’Accord de paix qui a abouti à des avancées significatives, notamment la formation d’un gouvernement inclusif, la mise sur pied des comités mixtes de sécurité et du Comité de suivi de l’Accord de paix dont il les exhorte à faire une priorité dans leurs activités quotidiennes.
Le Chef de la MINUSCA a cependant déploré des entraves au bon déroulement du processus marquées par la persistance des barrages, d’attaques contre les populations civiles, et a rassuré que « les enquêtes seront menées, les auteurs arrêtés et remis à la justice ».
Des échanges fructueux ont suivi les différents exposés qui ont permis aux Maires et leurs collaborateurs de mieux comprendre les thématiques du jour, et de présenter leurs inquiétudes relatives au processus de paix en République centrafricaine. Ces préoccupations ont tourné autour de la protection des civils, mais aussi des sanctions prévues par l’Accord contre les auteurs d’entraves à la paix et de violations de droits humains.
A ces questions, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies a tenu à préciser que « le point le plus important du mandat de la MINUSCA est la protection des civils, mais la responsabilité première en revient à l’Etat. La MINUSCA vient en appui au gouvernement avec ses moyens limités, au vu de l’ampleur de la tâche de protection sur toute l’étendue du territoire centrafricain »