Selon le Vatican, la religieuse a été assassinée dans la nuit de dimanche à lundi dans un village où elle enseignait la couture à des jeunes filles.
Une religieuse franco-espagnole de 77 ans a été assassinée dans un village de l’ouest de la Centrafrique, où elle enseignait la couture à des jeunes filles, a annoncé le portail officiel du Vatican lundi 22 mai. « Dans la nuit de dimanche à lundi, ses agresseurs se sont introduits dans sa chambre et l’ont conduite au centre qu’elle animait pour les jeunes filles », où ils l’ont égorgée. Les raisons restent pour l’heure inconnues.
Le pape François a évoqué mercredi un assassinat « barbare ». « Je veux rappeler la mémoire d’Inès Nieves Sancho, 77 ans, éducatrice des filles pauvres depuis des dizaines d’années, tuée de manière barbare en Centrafrique précisément dans le local où elle enseignait la couture à des jeunes filles, une femme qui en plus a donné sa vie pour Jésus au service des pauvres », a-t-il déclaré durant son audience sur la place Saint-Pierre, en appelant la foule à prier en silence pour elle.
« Aucune revendication n’a été exprimée, mais selon un député local, ce meurtre pourrait être lié au trafic d’organes humains, et aux crimes rituels nombreux dans la région », précise Vatican News.
Un évêque originaire de Burgos et installé en Centrafrique a affirmé « qu’il ne connaissait pas les raisons de l’assassinat, que personne ne s’était attribué la responsabilité du crime, aucun groupe terroriste », selon un porte-parole du diocèse de Burgos (nord de l’Espagne), d’où était originaire la religieuse. L’assassinat a eu lieu dimanche en fin d’après-midi, selon l’abbé Isaie Koffia, vicaire général du diocèse de Berberati, dont dépend le village de Nola où était installée la sœur.
Les funérailles d’Inès Nieves Sancho ont été célébrées mardi par l’évêque de Berberati. La religieuse appartenait à la petite congrégation des Filles de Jésus, dont la maison-mère est à Massac-Séran, dans le Tarn. « Une messe y sera célébrée dans l’intimité », a indiqué le diocèse d’Albi. Le premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, a exprimé mardi soir dans un tweet ses « condoléances et [son] affection pour la famille d’Inès ».