Les employés des institutions religieuses en Centrafrique se disent victimes d’un mauvais traitement salarial depuis plusieurs années. Un fait qu’ils considèrent comme une exploitation de l’homme en milieu religieux.
Les employés des entreprises sous-tutelle des églises annoncent percevoir un salaire insignifiant malgré les lourdes responsabilités qui leur sont confiées. Certains protestent contre des cumules de responsabilités qui ne sont pas payées. Les promesses de révision de contrats avec augmentation salariale demeurent trompeuses selon d’autres.
Au complexe scolaire La Providence Saint Charles à Bangui, les enseignants dénoncent une maigre rémunération. Fatigués d’attendre la concrétisation des promesses.Cette situation avait sérieusement perturbé les activités pédagogiques et elles avaient provoqué le mécontentement des parents d’élèves. "Nous avons régulièrement payé les frais d’écolage de nos enfants. Qu’est-ce qu’on en fait pour que les enseignants cessent le travail et ce sont nos enfants qui perdent ou accusent un retard?", ont réagi les parents.
"Nous avons observé une grève pour exiger l’amélioration des conditions de travail et notamment le salaire. Pour l’instant, cela s’est amélioré pas comme nous l’aurions souhaité mais nous avons déjà repris le travail" a-t-il indiqué.
Cependant, certains enseignants de Saint Charles fustigent cet accord. Pour eux, cet arrangement ne favorise que certains titulaires.
A la Faculté de Théologie Evangélique de Bangui, FATEB, même son de cloche. Les enseignants et autres catégories de travailleurs se disent consternés à cause des salaires de catéchiste imposés depuis plus de 10 ans. Selon eux, leurs frais de vacation, 1.500 F l’heure, demeurent insignifiants.
Le Doyen de la FATEB, Révérend Pasteur Nupanga-Weanzana, reconnait à moitié les manquements reprochés à son institution. Il se dit disponible à envisager une augmentation salariale si la revendication est présentée et valablement défendue par la Coordination.
"Si ailleurs la situation change selon le contexte, on est ouvert pour changer et je ne vois aucun inconvénient de discuter" a-t-il martelé.
Dans certaines institutions religieuses, les responsables suggèrent l’adoption d’un accord d’établissement pour améliorer les conditions des employés. Cependant, les intéressés y déplorent une lenteur délibérée dans les démarches.... suite de l'article sur Autre presse