26 civils ont été tués mardi 21 mai par un groupe armé qui a attaqué deux villages du nord-ouest de la Centrafrique, a annoncé la mission locale de l'Onu. Ce massacre, le plus important commis dans le pays depuis février, vient mettre en péril le 8e accord de paix entre le gouvernement et 14 groupes armés.
La République centrafricaine (RCA) n'en a pas fini avec les massacres communautaires. Alors que l'accord de paix signé en février entre les autorités de Bangui et 14 groupes armés, accumule les retards dans son application, 26 civils ont été tués le 21 mai dans l'ouest du pays, près de la frontière avec le Tchad.Une persistance de la violence communautaire que tente d'expliquer le Dr Richard Makon, politologue camerounais, dans un entretien accordé à Sputnik.
«La montée des violences est due à diverses causes. Parmi les causes propres au contexte centrafricain, l'égoïsme des acteurs politiques nationaux, qui s'enrichissent pour bon nombre des retombées de l'économie de la guerre, me semble la plus importante.
En effet, la restauration de la paix et de la sécurité intérieure va avoir pour conséquence directe le retour sous le contrôle du pouvoir légitime de tout le territoire national et donc des localités où sont exploités les gisements de mines d'or et de diamants qui alimentent, en termes de ressources financières, l'essentiel du budget de fonctionnement des groupes armés, à côté bien-entendu de la contrebande, de la grande criminalité, des pillages et des prises d'otages. En d'autres termes, seules les populations civiles, victimes ultimes de cette crise, ont intérêt au retour de la paix et de la sécurité, et accessoirement le pouvoir centrafricain jugé sur sa politique sur cette question et qui s'était engagé à faire du retour de la paix et de la sécurité sa priorité», tente d'expliquer le spécialiste du droit international.... suite de l'article sur Autre presse