BANGUI -- Le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra a décrété jeudi un deuil national de trois jours suite à la dernière tuerie meurtrière à Paoua (nord-ouest) ayant fait une trentaine de morts.
Selon un décret présidentiel, de jeudi à samedi, le drapeau national centrafricain sera mis en berne et hissé à mi-mât sur les édifices publics, dans l'ensemble du territoire.
Mardi dernier, plus de 30 personnes ont été tuées lors d'une expédition punitive survenue dans la ville de Paoua, près de la frontière avec le Tchad, faisant suite à une altercation entre des éleveurs et des agriculteurs.
Des éléments rebelles assimilés aux membres du groupe 3R (Retour, Réclamation et Réhabilitation), en coalition avec la Séléka (ancienne coalition de groupes armés ayant renversé le président François Bozizé en 2013), sont soupçonnés d'être les auteurs du massacre.
Des casques bleus et des militaires des Forces armées centrafricaines (FACA) ont été dépêchés mercredi dans la région.
D'après le porte-parole du gouvernement centrafricain, Ange-Maxime Kazagui, un ultimatum a été lancé mercredi à Bi Sidi Souleymane, chef des 3R, pour qu'il livre à la justice les auteurs des massacres dans les trois jours, sous peine d'en assumer la responsabilité. Une accusation rejetée par le groupe 3R, qui a démenti toute implication dans le massacre de Paoua.
Le groupe 3R a signé en février dernier l'accord de paix entre le gouvernement centrafricain et les principaux groupes armés, qui prévoit un cessez-le-feu sur toute l'étendue du territoire centrafricain.
Tous les articles d'actualités
