Bangui. Une forte délégation officielle, composée entre autres des membres du gouvernement, des diplomates et des honorables députés, s’est rendue dans les localités affectées par une tuerie de masse perpétrée par des rebelles du 3R ayant causé la mort d’au moins 50 personnes le mardi 21 mai dernier.
Selon le gouvernement, l’objectif premier de cette mission officielle dans ces deux localités de Paoua, affectées par ce massacre perpétré par des éléments rebelles de 3R, est de rencontrer et recueillir les préoccupations des populations éprouvées et leur exprimer solidarité et soutien.
« Nous sommes ici tous ensemble pour chercher avec vous un chemin pour sortir du cycle de la violence. Après des crimes, c’est normal de demander justice. Et nous sommes tous avec vous dans la recherche légitime de la justice », a déclaré aux populations éprouvées de Koundili et de Lemouna, l’américain Kenneth Gluck, représentant spécial adjoint du secrétaire général de l’ONU pour la République centrafricaine et chef adjoint de la Minusca.
Pour le diplomate Moussa Nubie, représentant spécial du président de la commission de l’Union africaine pour la RCA, il est hors de question de faire une justice soi-même : « Nous partageons vos frustrations, vous avez perdu vos frères et sœurs, mais ne rendez pas justice par vous-mêmes. Vos dirigeants sont là, et c’est à eux que vous devez soumettre vos doléances et préoccupations ».
Martin Ziguélé, député de Bocaranga 3, demande aussi aux populations éprouvées de Koundili et de Lemouna de garder leur calme en attendant la justice va faire son travail : « La population doit garder son calme, s’abstenir de se faire justice et laisser la justice faire son travail », plaide-t-il.
Quant au diplomate Adolphe Nahayo, représentant du secrétaire général de la CEEAC pour la République centrafricaine, dans son message aux populations de Lemouna, déclare qu’il est temps de faire la paix et la mise en œuvre de l’accord de Khartoum signé le 6 février dernier doit continuer :
« Il est temps d’arrêter la guerre (…) nous avons travaillé ensemble avec vos dirigeants pour que l’accord de paix voit le jour. On ne peut pas arrêter sa mise en œuvre ».
Par ailleurs, le député Timoleon Baikoua, À Lemouna et Koundili ce samedi 25 mai, a plaidé quant à lui pour le rétablissement rapide de la paix et de la sécurité dans l’Ouham-Péndé : « Le Gouvernement et la MINUSCA doivent restaurer la sécurité et la population doit leur faire confiance », a-t-il martelé.