Bangui (République centrafricaine). Ce ne sont plus des outils de travails, mais des armes de guerre, déplore l’Office centrafricain de répression du banditisme (OCRB).
Le samedi 25 mai dernier, à Bangui, un homme, qui aurait tenté de transporter un lot de plus de 2500 machettes vers la sous-préfecture de Paoua, a été interpellé par les policiers de l’OCRB.
L’homme, identifié comme monsieur Koli Richard, est actuellement en garde à vue dans les locaux de l’OCRB de Bangui. Il est soupçonné de trafic illicite d’armes, d’autant plus qu’il aurait déjà un précédent en la matière, selon le service de police.
Monsieur Koli Richard devrait être présenté au procureur de la République cette semaine. Son sort judiciaire sera décidé à cette occasion, selon la même source.
Depuis le déclenchement de la crise politico militaire qui a secoué le pays en 2012, certaines armes blanches, utilisées par les groupes armés, sont dans la ligne de mire des forces de l’ordre. Les machettes, couteaux munitions de chasses…. En font partie.
En 2012, l’ambassadeur de Chine en RCA avait regretté, dans une correspondance adressée au Premier ministre d’alors Faustin Archange TOUADERA, la distribution à certains jeunes d’autodéfense des machettes que son pays a remis au gouvernement dans l’objectif de distribuer aux paysans.
En 2014, un véhicule, en provenance de la frontière avec le Cameroun, avait été intercepté par les éléments de la Misca à Bossembélé avec un lot d’environ 10 000 machettes qui sont automatiquement saisies.
Désormais, les machettes font pleinement partie des armes de guerre en République centrafricaine. Leur trafic est interdit et soumis à des règles strictes sur des armes.