Bambari (République centrafricaine) – À l’espace de 72 heures, les habitants de quartiers Bornou et Hadjis sont devenus des cibles de choix des braqueurs assimilés aux éléments peuls de l’UPC. Dépassés par l’ampleur des choses, ils tentent d’appeler le chef rebelle Ali Darassa à l’aide.
Ce dimanche 26 mai 2019, une délégation des notables musulmans de Bambari s’est rendue au village Gbokologbo, située à environ 60 kilomètres de Bambari pour y rencontrer le chef rebelle et patron de l’UPC Ali Darassa, conseiller du Premier ministre Firmin Ngrebada.
Au menu des discussions, la situation sécuritaire dans la ville de Bambari où de nombreux braquages ont été perpétrés par des Peuls armés soupçonnés d’appartenir à son mouvement Unité pour la paix en Centrafrique (UPC).
Pour les notables de Bambari qui ont fait ce déplacement ce dimanche 26 mai à Gbokologbo, l’objectif est de dire à Ali Darassa de retenir ses éléments avant que la situation ne se dégénère.
Alors qu’un habitant du quartier hadji, père d’une famille musulmane respectée localement avait été grièvement blessé lors de son braquage par un groupe d’hommes assimilés aux rebelles de l’UPC le jeudi 23 mai 2019 vers 3h du matin, 24 heures plus tard, c’est-à-dire le lendemain à 3 heures du matin, un autre homme, père de 8 enfants habitant le même quartier Hadji et délégué des bouchers de Bambari, a été tout simplement tué lors du braquage de son domicile par un groupe d’hommes armés assimilés encore aux éléments de l’UPC.
Une situation très dramatique pour les habitants des quartiers Hadji et Bornou montre à quel point la situation sécuritaire à Bambari reste préoccupante pour les autorités locales.
Rappelons qu’après la signature de l’accord de Khartoum le 6 février dernier, nombreux sont des rebelles qui se métamorphosent aux coupeurs de route, aux braqueurs et voleurs de tout genre. Un véritable défi pour les autorités du pays.