Les droits de l’homme et la démocratie se sont beaucoup détériorées en 2018 au Centrafrique, au point que ce pays figure parmi ceux où on les respecte le moins dans le monde, affirme l’Union Européenne dans un rapport rendu public ce mardi à Bangui.
« L'année 2018 a connu une nouvelle détérioration par rapport à 2017, avec plus de civils victimes de groupes de maraudeurs, le recrutement d'enfants soldats et un nombre croissant de personnes déplacées », souligne l’UA, avant de préciser que « les principaux auteurs » de cette situation « sont des membres des groupes armés, qui ont notamment proféré des menaces de mort et des assassinats, ainsi que des attaques ciblées contre des centres de santé et des églises ».
Plus de la moitié de la population centrafricaine dépend de l'aide humanitaire, déplore en outre l’Union européenne, faisant état d’une violence qui règne dans tout le pays. S’appuyant sur la religion et l’ethnie, cette violence se manifeste dans des discours de haine qui mettent en péril « la cohésion sociale déjà fragile », constate l’Union européenne.
Face à cette crise de longue durée, le gouvernement ne contrôle qu'une fraction du territoire, reconnait l’UE non sans indexer les faiblesses structurelles des agences de sécurité et du système judiciaire gangréné par la corruption.
L’Union européenne, notant tout de même quelques points positifs, souligne que des « éléments criminels appartenant aux groupes armés ont été traduits en justice et deux dirigeants clés ont été remis à la Cour pénale internationale (CPI) ».