Les partis politiques et quelques organisations de la société civile ont lancé ce 29 mai à Bangui une coalition dénommée "E Zingo Biani" ou encore Front Uni pour la défense de la nation. Dans la visée de ce front, une union de cœur contre les pratiques antidémocratiques et le rejet de l'accord de Khartoum considéré comme un deal politique entre Bangui et les groupes armés à des fins électoralistes.
Cette plate forme politique regroupe pour la plupart des sceptiques de l'Accord de Khartoum. Ceux-ci soupçonnent le régime de Bangui d'être de collusion avec les groupes armés à des fins électorales. Le hic dans ce regroupement est le rôle ambigüe de la société civile. Gervais Lakosso, coordonnateur de la société civile ne voit pas lui de l'incompatibilité dans ce rapprochement.
"Nous ne sommes pas des opposants, nous sommes dans une logique de défense de la République qui est en danger. Nous demandons de faire autre chose. Et ça ce n'est pas de la politique. Nous faisons de la vigilance citoyenne" a-t-il expliqué.
Il n'écarte pas l'idée d'une transition politique si les conditions sécuritaires ne s'y prêtent pas. " Nous ne pouvons aller aux élections dans cette condition où les groupes armés détiennent encore des armes" a-t-il lancé jetant ainsi le doute sur la capacité de la RCA à organiser les élections en se fondant sur l'accord de Khartoum.
Dans ce lot de pic politique s'ajoutent les accusations de la Haute trahison portées par Bertin Béa, secrétaire général du KNK. Il indique que son parti et l'URCA s'organiseront pour ester le chef de l'Etat devant la justice pour Haute trahison.
"Nous allons travailler avec l'URCA à l'Assemblée pour voir ce que cela peut donner, parce qu'il n'y a pas que la trahison dont est responsable le chef de l'Etat. Il y a aussi des violations de la Constitution. Pourquoi le chef de l'Etat refuse de promulguer le code électoral adopté par le parlement ?... suite de l'article sur Autre presse