Bangui. Le président de la République, Faustin-Archange Touadera, a exhorté les acteurs judiciaires, sans exception, à œuvrer rapidement pour une justice équitable, impartiale, dirigeante, et crédible, vendredi 30 mai 2019 à Bangui, lors de la rentrée judiciaire 2019-2020.
Le président de la République, en sa qualité de président du Conseil supérieur de la magistrature, a instruit le ministre, Garde des Sceaux, à corriger de nombreux dysfonctionnements de l’appareil judiciaire du pays, notamment la lenteur dans le traitement des dossiers ainsi que l’indélicatesse de certains acteurs du système judiciaire qui sont autant de maux qui minent la justice centrafricaine et renforcent le doute dans l’esprit des compatriotes et de la communauté internationale sur la crédibilité de la justice.
« J’exhorte aussi tous les acteurs à œuvrer très rapidement pour une justice équitable, impartiale, dirigeante qui permettra de redonner la confiance à la population et aux partenaires qui souhaitent nous accompagner dans le développement de notre pays mais qui voient leurs efforts entravés à ce niveau », a souligné le Chef de l’Etat.
Il a aussi instruit le ministre à demeurer attentif aux préoccupations des acteurs judiciaires tels que présentées par le procureur général près la Cour de Cassation afin de créer des conditions seines à l’exercice de leur noble mission.
Pour le deuxième avocat près la Cour de Cassation, Léon Dincpi, la traditionnelle fonction essentielle de la justice consiste à dire le droit par rapport aux litiges qui lui sont soumis ; or le droit assure des fonctions qui sont nécessaires au bon maintien des rapports sociaux, lesquels englobent les rapports économiques.
« Elles visent en substance à organiser les rapports par l’harmonisation des comportements individuel et collectif, à pacifier les rapports sociaux par l’exclusion de la force et de la violence privée comme mode de résolution des conflits et à diffuser des valeurs à l’harmonisation de la société », a indiqué M. Léon Dincpi.
Pour M. Anicet Samba, procureur généra près la Cour de Cassation, le manque de moyens matériels, financiers et humains est à l’origine des difficultés que rencontrent les acteurs judiciaires dans l’accomplissement de leur tâche régalienne.
Notons que cette rentrée judiciaire a été suivie des audiences consacrées aux prestations de serment des Juges à la Cour constitutionnelle, des juges à la Haute Cour de Justice et des Juges à la Cour Pénale Spéciale.