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Centrafrique : marche de protestation des femmes contre les tueries de masse de Paoua

Publié le lundi 3 juin 2019  |  Xinhua
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Plusieurs dizaines de femmes de la ville centrafricaine de Paoua (extrême nord-ouest) ont organisé ce dimanche une marche de protestation pour exprimer leur désapprobation des tueries de masse perpétrées le 21 mai dernier par les éléments rebelles des 3R (Retour, Réclamation et Réhabilitation), a appris Xinhua de source locale.

A travers cette marche de protestation, a indiqué la source, les femmes s'attendent à plus de visibilité dans les mesures prise contre le leader des 3R, Abass Sidiki Mahamat, pour que de nouvelles tueries n'aient pas lieu, et que les casques bleus de la mission onusienne en Centrafrique (MINUSCA) ainsi que les militaires des Forces armées centrafricaines (FACA) déployés dans la région assurent efficacement la protection des populations civiles.

Le 21 mai, en réponse à une altercation entre éleveurs et agriculteurs dans la région de Paoua, des éléments armés des 3R, associés à des éléments de l'ex-Séléka, ont investi au moins sept villages de la région, tuant 46 personnes, blessant grièvement plusieurs autres et faisant de nombreux déplacés.

En réaction à ces tueries, le gouvernement centrafricain et la MINUSCA avaient pris d'importantes mesures contre M. Sidiki Mahamat, parmi lesquelles la nécessité d'arrêter et de livrer aux autorités de la capitale centrafricaine Bangui les auteurs des massacres décriées. Sans quoi, M. Sidiki Mahamat serait directement pris pour responsable et traité comme tel, surtout qu'il a été l'un des signataires de l'Accord de paix du 6 février dernier, qui préconisait l'arrêt des violences en direction des populations civiles et un cessez-le-feu sur toute l'étendue du territoire centrafricain.

En donnant l'air de vouloir s'exécuter dans l'esprit de l'ultimatum de trois jours largement dépassé qui lui est imposé, M. Sidiki Mahamat avait livré trois de ses combattants, ce que l'opinion trouve très insuffisant.

Lors d'une mission qu'il a effectuée vendredi dernier en compagnie des représentants de l'Union africaine, de la CEEAC, de l'ONU dans la région Niem Niéléwé pour débattre directement avec M. Sidiki Mahamat de l'issue de l'ultimatum qui lui est adressé, le ministre de la Sécurité publique, Henri Wanzet Linguissara, de retour, a indiqué que le chef rebelle n'a pas nié la responsabilité de ses éléments dans le massacre et qu'il serait en train de tout mettre en œuvre pour rattraper d'autres auteurs, cités en enquête préliminaire par les trois présumés auteurs précédemment arrêtés, avant de les livrer à la justice.

Toutefois, a déploré M. Wanzet Linguissara, les six rebelles en question seraient en cavale, soit dans la nature sur le territoire centrafricain, soit au-delà du territoire, en direction du Tchad ou du Cameroun.

Pour l'heure, des patrouilles conjointes des casques bleus et des FACA sont multipliées dans la région.

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