Bambari. Ils prennent d’assaut l’aérodrome et demandent le départ immédiat de tous les soldats du contingent mauritaniens.
En effet, depuis 16 heures, ce lundi 3 juin, à Bambari, les manifestations contre la présence des soldats de la Minusca se radicalisent de plus en plus.
Alors que depuis dimanche dernier, les manifestants qui revendiquent simplement à la Minusca de retirer tous les soldats mauritaniens dans leurs quartiers, 24 heures plus tard, ils changent de ton et passent à la vitesse supérieure.
Cette fois, c’est l’aérodrome de la ville, principale porte de ravitaillement de la Minusca et des ONG humanitaires, qui est la cible des manifestants.
En prenant le contrôle de l’aérodrome de Bambari, les manifestants voudraient contraindre la Minusca et les autorités locales à négocier avec eux en vue de faire partir définitivement les soldats mauritaniens de la ville.
Finalement vers 19 heures, le commandant de la police de Bambari et son collègue de la gendarmerie, accompagnés du Préfet de l’Ouaka, du sous-préfet et du maire, se sont rentrés en négociation avec les manifestants pour tenter de dénouer la situation pacifiquement.
Selon une source sécuritaire locale, l’effectif total des forces de défense et de sécurité dans la ville ne permet pas de tenir toutes les positions actuelles des forces de la Minusca à Bambari. À cet effet, il est donc essentiel de faire recours à la Minusca si l’on veut maintenir la paix dans la ville, a-t-elle conclu.
Cependant, aux environs de 16 heures, ce lundi 3 juin, les soldats mauritaniens se sont retirés de plusieurs checkpoints stratégiques qu’ils tenaient dans la ville.
Le plus important, celui qui se situe proche du bureau de l’UNHCR, à quelques mètres du commissariat de la police de Bambari, est aussi abandonné par les mauritaniens alors que ce point stratégique, qui bloque le couloir d’infiltration des rebelles de l’UPC, ne devrait pas être laissé sans contrôle. Avec un effectif limité, la police tente de tenir le coin en attendant les négociations avec les manifestants et la Minusca sur les prochaines forces qui pourraient remplacer les Mauritaniens.