samedi 1er juin 2019, la ville d’Obo, capitale provinciale du Haut-Mbomou située à 1320 kilomètres au sud-est de Bangui s’est vidée en quelques minutes de ses habitants suite à des tirs d’arme assourdissants d’un soldat de l’armée nationale (FACA).
Il est 19h42 à Obo, Sud-Est de la République centrafricaine, un soldat FACA, sous l’emprise de l’alcool traditionnel communément appelé « Ngouli », commence à faire des tirs nourris en l’aire avec son arme de service depuis le lieu de production de son alcool où il a l’habitude de le consommer.
Alors que la population locale, qui croyait à une attaque quelconque des groupes armés, a dû quitter précipitamment leur domicile pour se cacher en brousse, le caporal-chef, l’auteur de ces multiples tirs nourris, en a profité pour brûler sur son passage plusieurs habitations jusqu’au quartier Kohoukou.
D’après notre enquête, ce caporal-chef avait été déjà sanctionné et rétrogradé première classe dans le passé pour des actes pareils avant de remonter à nouveau en grade jusqu’au caporal-chef aujourd’hui.
Arrêté sur décision de son chef, le caporal-chef est actuellement en prison militaire à Obo en attendant la décision de Bangui.
Quant à la population, elle commence progressivement à rentrer à la maison ce dimanche 2 juin 2019.
Pour ceux dont leurs habitations ont été incendiées par ce caporal-chef, c’est une nouvelle vie de galère qui commence sachant qu’il n’y aura probablement pas de dédommagement.