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Lancement à Bangui du Plan d’accélération de la prévention du VIH en République centrafricaine pour la période 2019-2020

Publié le samedi 8 juin 2019  |  Agence Centrafrique Presse
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© Autre presse par DR
Des médias s’impliquent davantage dans la lutte contre le VIH-SIDA en Centrafrique
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Bangui, 7 juin (ACAP) - Le président de la République, Faustin-Archange Touadéra, a officiellement lancé, vendredi 7 juin 2019 à Bangui, le Plan d’accélération de la prévention du VIH pour la période 2019-2020, en présence du président de l’Assemblée nationale, El Hadj Moussa Laurent N’gon Baba et du Premier-ministre, Firmin Ngrébada.

Le Président Faustin-Archange Touadéra a souligné que dès son accession à la magistrature suprême de l’Etat, il a instruit le gouvernement de doter le pays d’un Plan Stratégique national de lutte contre le sida et de plusieurs documents pour l’opérationnalisation de celui-ci comme le Plan de rattrapage pour l’accélération de l’accès des personnes vivant avec le VIH aux antirétroviraux, le plan ville VIH et le plan d’accélération de la prise en charge du VIH chez l’enfant et l’adolescent.

Il a noté que ces importants documents ont été élaborés pour intensifier la réponse nationale contre l’infection à VIH/Sida et répondre aux engagements du pays sur les 3X90 (90 – 90 – 90) tout en s’inscrivant dans la dynamique d’un monde sans sida d’ici 2030, prônée par l’ONUSIDA.

Le Chef de l’Etat a indiqué que le Plan d’accélération de la prévention du VIH pour la période 2019-2020 a pour objectif de corriger la trajectoire des performances de la prévention et replacer le pays sur la voie de l’élimination du VIH d’ici 2030.

« Je me réjouis que le gouvernement et ses partenaires techniques et financiers aient immédiatement élaboré un plan de travail dont les différentes étapes viennent de nous être livrées par le ministre coordonnateur national du CNLS et qui ont permis maintenant de doter le pays de cet important outil de plaidoyer et de mobilisation de ressources », a-t-il poursuivi.

Il a félicité la coordination nationale du comité national de lutte contre le Sida et le ministère de la Santé, exprimé la gratitude du peuple centrafricain aux partenaires du système des Nations Unies sous le leadership de l’ONUSIDA et la Croix-Rouge Française qui ont soutenu sans relâche le processus d’élaboration du plan de prévention du VIH dont le coût global est évalué à 9.876.457 US$, soit 5.784.402.957 FCFA.

Selon lui, pour la mise en œuvre de ce plan, le plaidoyer fait durant le processus d’élaboration du document a permis de mobiliser auprès des partenaires environ 20% des ressources.

Il a indiqué que le pays a par conséquent l’obligation de mobiliser le gap financier qui s’élève à environ 8.150.000 US$ soit 4.800.000.000 FCFA afin de garantir la mise en œuvre efficace de ce plan, conformément aux objectifs fixés et aux résultats attendus.

En sa qualité de président du CNLS, le président Touadéra a instruit le ministre des Finances et du Budget, le ministre de la Santé et de la Population et le ministre coordonnateur du CNLS à accélérer la procédure en cours au niveau du ministère des Finances et du Budget pour un décaissement effectif et rapide des fonds nécessaires pour la mise en application de ce plan.

Il a spécifié qu’en parallèle, et dans le cadre des interventions comportementales visant à réduire la vulnérabilité des jeunes garçons, des jeunes filles/femmes et la transmission du VIH de la mère à l’enfant prévues dans ce plan, le gouvernement devra se montrer audacieux pour mobiliser au minimum 415 millions de FCFA au titre de l’exercice budgétaire 2020.

Le chef de l’Etat a demandé au gouvernement de mobiliser les ressources nécessaires tant de l’État que des partenaires pour assurer une mise en œuvre efficace de ce Plan et a instruit également le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération à soutenir à travers le plan de relèvement de la RCA (RCPCA), la coordination nationale du CNLS dans la mobilisation des ressources additionnelles sollicitées pour garantir le succès de ce Plan.

Il a engagé la jeunesse, le gouvernement et l’ensemble du peuple centrafricain à se mobiliser pour bouter le sida hors du pays à l’horizon 2030.

Il a en outre remercié tous les partenaires qui ont contribué à l’élaboration de ce plan de prévention ainsi que tous les acteurs de la riposte nationale au VIH.

Le coordonnateur national du CNLS, le docteur Wilfried Sylvain Nambéi, a indiqué que ce plan, dont le processus d’évaluation a été participatif et inclusif, a mis un accent particulier sur les interventions comportementales, biomédicales sans oublier les pesanteurs socioculturelles, religieuses et socioéconomiques qui constituent des barrières réelles à surmonter si l'on veut lutter contre le VIH.

Le directeur pays de l’ONUSIDA, Patrick Eba, a signalé qu’il est urgent d’agir pour éviter une flambée du VIH au moment où la République centrafricaine s’est engagée dans sa marche vers le développement et que la prévention et le traitement sont les deux faces d’une réponse efficace au VIH, l’une ne pouvant réussir sans l’autre.

En République centrafricaine, le VIH est de type généralisé avec une prévalence nationale de 4% chez les sujets âgés de 15 à 49 ans en 2017 dont 4,7% chez les femmes et 3,3% chez les hommes.





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