Les autorités centrafricaines ont lancé vendredi un plan national de prévention du VIH/sida pour la période 2019-2020, afin d'accélérer l'élimination du sida dans le pays d'ici 2030, a-t-on appris vendredi de la présidence.
Ce plan devra permettre de replacer le pays sur la voie de zéro nouvelle infection, zéro discrimination, et zéro décès liés au VIH d'ici 2030, en mobilisant les ressources devant contribuer à atteindre ces objectifs, a indiqué vendredi le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra lors du lancement officiel du plan.
Avec l'appui des partenaires internationaux dont l'ONUSIDA, le plan vise à réduire la transmission du VIH au sein des groupes les plus vulnérables et des populations à risque. Le coût global est évalué à environ 9,9 millions de dollars, d'après M. Touadéra, qui a souligné un gap financier d'environ 8 millions de dollars.
En dépit des efforts du gouvernement et de l'appui des partenaires techniques et financiers, le nombre de nouveaux cas du VIH/sida en RCA demeure entre 6.000 et 9.000 par an, a déploré M. Touadéra.
D'après les chiffres officiels, en RCA, la prévalence nationale du VIH est de 4% chez les sujets âgés de 15 à 49 ans en 2017 dont 4,7% chez les femmes et 3,3% chez les hommes.
Cette prévalence, d'après les statistiques, est répartie de manière inégale sur le territoire national, avec par exemple 1% dans l'Ouham (extrême nord-ouest) et 11,9% dans le Haut- Mbomou (extrême sud-est). Il en est de même chez les populations à risque où elle est de 9,1% chez les professionnels du sexe et 28,6% chez les homosexuels