À Bangui, l’incendie de la raffinerie de Lembe, au Cameroun, qui a eu lieu le 1er juin dernier, se fait ressentir. Selon le ministère de l’Énergie, le manque de pluie qui n’a pas encore permis le ravitaillement, par voie fluviale, explique aussi les difficultés de ravitaillement. Par conséquent, l’essence devient rare dans les stations-service. Les gens attendent des heures avant d’obtenir quelques litres et les vendeurs à la sauvette envahissent déjà les rues.
Dans cette station-service, Clem est assis sur sa moto. Il attend depuis des heures.
« Moi, je suis taxi-moto. On joue sur le temps. Depuis 5 heures jusqu’à actuellement, il n’y a pas de carburant. Je ne sais pas comment je peux faire », dit-il.
À la pompe, il n’y a que du gasoil. Alors certains vont se fournir chez les revendeurs qui campent, à quelques mètres de la station, avec leurs bouteilles et bidons remplis du précieux liquide. C’est le cas de Moïse.
« C’est parce que là-bas, il n’y a plus d’essence. C’est ça le problème. Là c’est plus cher ! Beaucoup plus cher. 1 200 francs ! Mais qu’est-ce qu’il se passe dans ce pays ? Comment est-ce que la station est là et on achète l’essence en cours de route, comme ça ? Cela dérange beaucoup », s’insurge-t-il.... suite de l'article sur RFI