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Centrafrique : Le chef rebelle des 3R Souleymane Abass dit Sidiki, livre des innocents aux autorités en lieu et place des assassins de sa rébellion

Publié le mercredi 12 juin 2019  |  Le Potentiel Centrafricain
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© Autre presse par DR
Le chef rebelle du 3R Abbas Siddiki
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Le patron du groupe rebelle 3R qui règne en maitre dans l’Ouham-Pendé, en la personne de Souleymane Abass alias Sidiki, un haoussa de la région de Ngaoundéré au Nord du Cameroun, démontre qu’il est le plus malin que tout le monde. Celui qui se prend pour le calife de l’Ouham-Pendé, en tuant, incendiant, violant…pense pour sa part que personne ne sait ce qu’il fait récemment en livrant aux autorités judiciaires, trois personnes qu’il présentait étant des auteurs des crimes de masse survenus dans les villages Koundjili et Bohong situé près de la ville de Paoua dans l’Ouham-Pendé.

A vrai dire, Souleymane Abass Sidiki se moque des autorités de Bangui. Il vous souviendra que suite aux tueries enregistrées dans les localités citées ci-haut, le gouvernement avait intimé l’ordre sévère à Sidiki, de mettre la main sur ses éléments qui ont commis ces dégâts et les remettre à la justice. Diantre ! Tenez-vous bien ! Les trois suspects qui ont été remis à la justice ne sont que des faux-suspects. Autrement dit, ce sont des innocents des villages environnants dont Sidiki a mis la main sur eux pour duper les autorités de Bangui. Le célébrissime Sidiki vient d’infliger un cinglant revers aux autorités de Bangui ainsi qu’aux garants et parrains (Union Africaine, CEEAC, Minusca) de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation en RCA.

Soulignons toujours qu’après les tueries de masse perpétrées dans la sous-préfecture de Paoua par les mercenaires des 3R du sinistre Abass Sidiki qui avaient suscité une vague d’indignation nationale voire internationale avec comme bilan macabre une cinquantaine de morts, un ultimatum de trois jours lui avait été lancé par le Gouvernement et la Minusca pour qu’il mette à la disposition de la justice les auteurs présumés de ce crime odieux.

Profitant de la grande naïveté de ses interlocuteurs, Sidiki Abass Souleymane avait mis la main sur trois individus qu’il a présenté comme les auteurs de cette barbarie tout en promettant la main sur le cœur qu’il était encore aux trousses d’autres suspects et qu’il était disposé à démanteler toutes les barrières installées dans sa zone. Hummmm ! Où en sommes-nous avec ces menteries ? Le Gouvernement que dirige Firmin Ngrébada ne vient d’y voir que du feu. Sidiki, ce terroriste l’a tourné en bourrique, car les trois personnes arrêtées et remises à la justice ne sont que des vrais faux auteurs des massacres.

De sources proches de l’enquête, ces prévenus auraient déclaré dans leurs dépositions qu’ils n’ont jamais fait partie du Mouvement 3R d’Abass Sidiki ni tué personne. Selon eux, ils seraient aussi les victimes des exactions de ce grand criminel (Sidiki) qui les aurait séquestrés depuis un certain temps dans leur village.

D’ailleurs, selon ces innocents mis aux arrêts, leur transfèrement à Bangui constitue pour eux une aubaine pour s’extirper des mains de leur ravisseur, notamment Sidiki et ses mercenaires recrutés au Nord du Cameroun et au Sud du Tchad vers Mbaibokoum (Doda, Moundou). Selon certaines indiscrétions, le PM Firmin Ngrébada serait monté sur des grands chevaux et a tancé les parrains de l’Accord de paix et de la réconciliation de prendre des mesures concrètes à cet effet afin de garantir la justice tant réclamée par l’opinion nationale.

Ce qui est sûr, la mise en œuvre des engagements dudit Accord risque de subir des grands coups car c’est toujours sans compter avec ces mercenaires étrangers bombardés « membres du Gouvernement » et qui peuvent s’imposer quand et où ils veulent conscients de la faiblesse des autorités de Bangui. La mise en place des Unités de Sécurité Mixte (USMS) proclamée par les chantres dudit Accord, risque de s’avérer à une autre triste expérience de la signature d’un contrat avec les fils du diable. N’est-ce pas ? Wait and see !

@ Hérvé Binha,
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