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Centrafrique Abdou Karim Mekassoua brise le silence après sa destitution en octobre dernier

Publié le mercredi 12 juin 2019  |  RJDH
Centrafrique
© Autre presse par DR
Centrafrique : Abdou Karim Meckassoua enfin de retour en Centrafrique
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BANGUI -- Dans une interview publiée le 10 juin par un media en ligne « 54etats.com », le député de la 2èmecirconscription du 3ème arrondissement de Bangui Abdou Karim Mekassoua brise le silence et accuse le Président Touadera d’avoir trahi le peuple centrafricain en faisant l’alliance avec les groupes armés. Pour lui, « il y a là, des calculs électoraux et qu’en composant avec les groupes armés sa réélection en 2021 serait facile ».


L’ancien président de l’Assemblée nationale, Abdou Karim Mekassoua, sans détours a mis en cause le chef de l’Etat centrafricain, dans cette grande interview, pour sa connivence avec les groupes armés avec en toile de fonds, « des calculs électoralistes sans tenir compte des souffrances du peuple ».


Cette sortie teintée d’un règlement de compte vis-à-vis de celui qui n’a pas pu le soutenir quand il a été destitué par ses pairs en octobre 2018.

Pour lui, le Président de la République Faustin-Archange Touadera est le responsable numéro 1 de l’imbroglio politique actuel, « il est le Chef de l’Etat. Il ne peut pas ne pas être tenu pour responsable. J’estime même qu’il porte une lourde responsabilité dans ce que nous sommes en train de vivre en Centrafrique. Notamment la responsabilité d’avoir légitimé la violence et le crime en les mettant au Gouvernement, d’avoir fait des centrafricains et des victimes de la crise des sans droits dans leur propre pays. D’avoir fait de nos institutions des coquilles vides et de l’Assemblée nationale en particulier son marchepied. Il faut sortir de cet engrenage, de cet enfer. Il n’y a pas d’autre solution que de restaurer notre ordre constitutionnel ! », a-t-il accusé.


Abdou Karim Meckassoua pense que le président Touadera a fait un choix, celui de sacrifier le peuple au détriment des groupes armés. « Il a fait le choix des armes ou plus exactement le choix de la soumission aux armes et de l’alliance avec les groupes armés. Il y a là, des calculs électoraux évidents », a-t-il lâché avant de poursuivre en disant qu’« il s'est dit qu’en composant avec les groupes armés, sa réélection en 2021 serait facile. Au prix de combien de destructions, au prix de combien de morts ? On nous dit, du camp Touadera, que la paix n’aurait pas de prix. Pourquoi le peuple et le pays seraient-ils les seuls à payer le « prix » de la paix ?», a déclaré Meckassoua.

Sur la présence russe en Centrafrique, il dit qu’il ne s’oppose pas à cela mais, que cela soit entre « Etat à Etat ».


« Non seulement je n’ai rien contre la Russie, je suis un fervent partisan des relations d’Etat à Etat. Or, en Centrafrique aujourd’hui l’essentiel des relations avec la Russie passe par des accords signés entre notre Etat et une société privée qui est aussi une société militaire. Je me dois d’ajouter que ces accords sont soustraits au regard de l’Assemblée Nationale. C’est à l’égard de cette relation-ci que j’émets les plus vives réserves. Je suis contre le fait que des personnes viennent massivement et en catimini, qu’ils pillent nos richesses, et que des individus dont on ne connaît pas les antécédents soient chargés de former nos militaires sans qu’on nous dise en contrepartie de quoi », a précisé Abdou Karim Meckassoua.


En un mot pour Meckassoua, Touadera a trahi. Voilà ce qui relance le débat politique national déjà délétère avec les naissances des mouvements à caractère politiques. « Dans un premier temps, je vais repartir en République Centrafricaine, siéger comme député du 3ème arrondissement et mener la lutte politique. Aujourd’hui, il y a suffisamment d’éléments pour traduire le Président de la République devant la Haute Cour de Justice pour haute trahison, et notamment pour violation caractérisée du serment qu’il a prêté le 30 mars 2016. Il faut pour cela utiliser la voix politique et judiciaire en respectant notre Constitution ».

La sortie de Meckassoua est intervenue quelques mois après sa destitution au perchoir de l’Assemblée nationale en octobre 2018.



Vianney Ingasso
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