BANGUI - Le Comité National de Lutte contre le SIDA (CNLS) a lancé officiellement le vendredi 07 Juin dernier, un plan d’accélération de la prévention du VIH/SIDA couvrant une période d’un an(2019-2020). Ce plan a été initié par le gouvernement dans le but de réduire le nombre de nouvelles infections au VIH qui flotte entre 6000 à 10.000 personnes chaque année.
Le plan d’accélération de la prévention du VIH/SIDA a pour objectif de réduire le nombre de nouvelles infections à moins de 4560 au lieu de 6000 à 10000 infections par an, d’ici fin 2020. Réduire le taux de transmission de la mère à l’enfant qui était de 15% en fin 2015 à 5% fin 2022, et le nombre de décès lié au VIH à 2936. Et de porter la proportion de personnes vivant avec le VIH/SIDA sous ARV à 80% à la fin de l’année de 2023.
Patrick Eba, Directeur pays de l’ONU-SIDA en Centrafrique, a défini les grands axes des activités qui seront menées afin d’atteindre les objectifs fixés par ce programme, « la première activité est d’accélérer les interventions biomédicales. Vous savez aujourd’hui lorsque les personnes séropositives sont sous traitement médical et que le traitement est bien pris, elles ont une charge virale indétectable, le risque de transmission du VIH est réduit. Nous voulons aussi travailler sur les interventions sur le comportement. Plus, nous avons des gens qui changent de comportement, nous aurons moins des infections liées à cette maladie. Le troisième axe est orienté sur les interventions structurelles. C’est-à-dire pour renforcer la protection des jeunes filles et de s’assurer que plus de jeunes filles vont à l’école, le nombre des relations sexuelles sera moins », a-t-il énuméré.
Le Président de la République en sa qualité du président du CNLS, s’engage à lutter contre ce fléau en Centrafrique, « avec une prévalence nationale de 4% chez les sujets de 15 à 49 ans en 2017 dont 4,7% chez les femmes et 3,3% chez les hommes. Ces importants documents ont été élaborés afin d’intensifier les actions au niveau national contre l’infection à VIH/SIDA et de répondre aux engament du pays sur les trois fois 90 tout en s’inscrivant dans la dynamique du monde sans SIDA d’ici 2030 prôné par l’ONU-SIDA », a-t-il indiqué.
Le taux de prévalence du VIH/SIDA est de 4% en Centrafrique. Dans l’Ouham le taux est de 1%, 11,9% dans le Haut-Mbomou, 9,1% chez les professionnels de sexe et 28,6% chez les hommes ayant de rapport sexuel avec les hommes, le document du CNLS.
Ce plan de prévention permettra de plus d’une dizaine des personnes vivant avec le VIH sous ARV afin de réduire le nombre de décès et d’empêcher de nouvelles infections dans le pays.