Centrafrique : Des larmes aux yeux suite à la collecte des taxes, impôts, douane et droit de circulation par les terroristes d’Ali Darassa vers Bambari
Publié le jeudi 13 juin 2019 | Le Potentiel Centrafricain
Bangui, Les mercenaires d’Ali Darassa de l’UPC se croient-ils toujours dans un autre Etat dont ils ont la charge ? D’où sortent constamment ces djihadistes qui viennent d’être neutralisés à Bambari, Bria, Ippy, Alindao, Bakala et ses environs ? Ne pensent-ils pas que leurs heures temps sont comptées au moment où nous mettons cet article sous presse ?
Les informations qui nous sont parvenues de nos provinces font état de ce que les groupes armés, précisément les hommes d’Ali Darassa qui érigent des barrières illégales sur les axes de Bambari-Bria, Bakala, Mobaye, Kouango, Bangassou et Alindao-Mingala, exagèrent dans leurs bavures contre les populations civiles qui les empruntent.
Les barrières de contrôle érigées par ces rebelles sont distantes à moins d’un kilomètre. Autrement dit, si vous parvenez à franchir une barrière en assurant leurs formalités exigées, vous vous confronter encore à une barrière d’un groupe armé à quelques mètres de là. Donc, sur une distance de cent (100) kilomètres, il vous faut au moins deux cent (200) barrières des hommes d’Ali Darassa qui ont la gâchette facile à vous ôter l’âme au cas où vous tentez de riposter.
Une commerçante rencontrée sur la barrière de PK12 après un voyage d’enfer, nous confie en ces termes : « Je vous assure mon frère que les choses sont graves. Les marchandises sont disponibles, mais ce sont les rebelles qui nous interdisent leur achat. Car, toutes les marchandises doivent être dédouanées : sac de manioc, cabris, viandes boucanées, courges, arachides et poissons fumés. Les rebelles ne laissent rien. Si vous n’avez pas d’argent pour les formalités, on fait descendre toutes vos marchandises. »
Un autre passager croiser tout près du marché Miskine a laissé entendre que : « Les rebelles de l’UPC font leurs bavures au su et au vu des soldats (contingent mauritanien) de la Minusca qui font les patrouilles sans autant inquiéter ces gens. On nous demande payer le droit de circulation à chaque voyage. Pour un camion, il faut leur donner 50.000 f. Les véhicules légers sont à 20.000f et les motos sont à 15.000f. On se demande si ces fonds collectés profitent à qui ? », Se plaigne un conducteur de ce camion qui confirme que la crise des produits alimentaires constatée dans la ville de Bangui découle du fait que les rebelles des régions de Bambari, Bria, Bangassou, Ippy, Kouango, Mobaye passent à la vitesse dans leurs dégâts.
Selon certaines indiscrétions, les rebelles d’Ali Darassa ont l’habitude de laisser passer tranquillement les camions appartenant à leurs coreligionnaires, sans autant de telles formalités leur soient appliquées. C’est ainsi que la fois dernière, des camions bourrés des sacs de mil en provenance de Kaga-Bandoro, Bouca et Kabo, sont arrivés à Bangui où le déchargement a été fait au km5. Au grand étonnement de tous, ce n’était que des armes automatiques qui sont enfouies dans ces sacs. N’est-ce pas que le km5 est en ravitaillement ?