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Centrafrique : quand Démafouth provoque un incident au palais en l’absence de la cheffe de l’état
Publié le lundi 8 decembre 2014  |  Centrafrique Libre
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© Autre presse par dr
Jean Jacques Démafouth, leader politique de l’Armée Populaire pour la Restauration de la Démocratie (APRD)
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Pourquoi le ministre conseiller Démafouth veut-il toujours profiter de l’absence de la cheffe de l’Etat pour s’afficher en personnalité incontestable du palais ? C’est la question qui a tourmenté l’esprit des autres ministres et de tous les agents du palais de la renaissance le vendredi dernier lorsque Jean Jacques Démafouth a fait rentrer au palais des éléments Sangaris arme en main sans avertir qui que ce soit.

Selon les témoignages recueillis auprès de certains ministres conseillers qui ont déclaré avoir assisté à la scène, une équipe des éléments de Sangaris est rentrée par deux fois au palais avec des armes en main alors qu’elle n’était pas attendue.

De sources bien informées, la première équipe a été renvoyée par le Directeur Général de la sécurité présidentielle. Un témoin a expliqué l’évènement en ces termes « tout est parti de l’entrée non informée des éléments de la Sangaris au palais. La première équipe avait réussi à franchir le périmètre de sécurité au niveau de l’entrée principale du palais. Lorsqu’elle était à l’intérieur, la sécurité présidentielle est intervenue pour leur demander pourquoi ils étaient là avec tout leur arsenal. C’est là que ces éléments à la tête de qui un adjudant, informent qu’ils venaient pour une réunion. Il leur avait été indiqué que personne n’était au courant de cette réunion et que les mesures de sécurité au palais ne prévoyaient pas que des hommes en arme ou plutôt des soldats en arme pénètrent ici sans qu’ils soient désarmés au préalable. Quelques instants après que la sécurité présidentielle ait demandé à ces derniers de partir, une autre équipe pénètre à nouveau avec des armes. A l’intérieur, la garde présidentielle dit non » a expliqué cette source.

Selon nos informations, le directeur général de la sécurité présidentielle était en discussion avec cette deuxième équipe lorsqu’apparait le ministre conseiller Démafouth qui reconnaissait que c’est sur son invitation que ces hommes étaient là. Les sources au palais contactées par Centrafrique Libre ont indiqué que la sécurité présidentielle s’était opposée à cette initiative car les éléments étaient non seulement armés mais ils tenaient plusieurs langages.

« La première équipe avait dit qu’elle était là pour une réunion avec une personnalité qui n’est pas au pays. La deuxième a donné deux versions. La première, c’était pour une reconnaissance du palais, la seconde pour un échange avec Démafouth. C’est pourquoi ils ont été renvoyés et je trouve que c’est normal » a raconté un témoin, agent de sécurité d’un ministre conseiller.

Selon nos informations, ni la sécurité présidentielle, ni le protocole d’Etat étaient informés de cette arrivée armée des éléments de la Sangaris convoqués par Démafouth au palais de la renaissance en l’absence de Catherine Samba-Panza. La sécurité présidentielle qui, selon des sources bien informées, aurait refusé cette tactique préparerait un rapport pour la cheffe de l’Etat.

Personne ne sait au palais comment les éléments burundais ont laissé les soldats de la Sangaris à deux reprises, malgré les mesures strictes de sécurité, pénétrer au palais avec des armes en passant par l’entrée principale. Deux tendances se sont affichées sur la question. Certains pensent que cela est lié aux failles des éléments burundais d’autres pensent que c’est Démafouth qui a tout préparé. Ce n’est pas pour la première fois, selon nos informations que Jean Jacques Démafouth défie la sécurité présidentielle. Lors d’une réunion de sécurité, le ministre conseiller a même tenté de défendre les failles des éléments burundais basés à l’entrée du palais alors que tous les autres ministres conseillers à la présidence ont noté ces failles.

Diane LIGANGUE
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