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« En Guinée, tous les signaux sont au rouge »

Publié le samedi 15 juin 2019  |  LeMonde.fr
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© AFP par CELLOU BINANI
Le président guinéen Alpha Condé au palais présidentiel de Conakry, le 26 novembre 2014.
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Le pays est au bord d’une crise politique majeure aux conséquences imprévisibles, précise Clément Boursin, responsable des programmes Afrique à l’ACAT France.

En Guinée, tous les signaux sont au rouge depuis que le président Alpha Condé, 81 ans, a décidé d’engager son parti, le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG), et son gouvernement, dans le projet d’une nouvelle Constitution pour une nouvelle République. Pourquoi vouloir un nouveau texte et non une simple révision constitutionnelle ? Pourquoi attendre la fin de son second mandat pour entreprendre de telles démarches ? Aucune réponse claire n’est apportée par le clan au pouvoir. Une chose est sûre : une nouvelle Loi fondamentale pourrait permettre à Alpha Condé de se représenter à la prochaine élection présidentielle, prévue pour 2020, ce que lui interdit la Constitution actuelle.

En toile de fond : les enjeux financiers extrêmement importants que représente l’argent généré par la bauxite et d’autres minerais, auxquels s’ajoute la peur d’un clan de perdre le pouvoir en 2020. Selon l’article 27 de la Constitution, « la durée [du mandat présidentiel] est de cinq ans, renouvelable une fois. En aucun cas, nul ne peut exercer plus de deux mandats présidentiels, consécutifs ou non ».

Or, Alpha Condé – élu une première fois en 2010 puis réélu en 2015 – achèvera son deuxième et dernier mandat en 2020. Il est impossible de modifier l’article 27 en cas de révision constitutionnelle car « le nombre et la durée des mandats du président ne peuvent faire l’objet d’une révision » (article 154). Reste alors une seule possibilité : réécrire une nouvelle Constitution, faire accepter ce projet par le Conseil constitutionnel, passer par l’avis consultatif des députés, puis organiser un référendum afin que le peuple valide le texte.

Contre un troisième mandat d’Alpha Condé
Depuis des mois, ministres et conseillers du gouvernement sont très présents dans les médias et auprès des populations pour plaider en faveur de ce projet. Alpha Condé, sans s’être prononcé clairement sur le sujet, semble avoir décidé de lancer la campagne pour la nouvelle Constitution, tout en analysant les signaux en retour, afin de pouvoir faire marche arrière si la situation ne lui était plus favorable.
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