Le Ministère du Travail a répondu à Firmin ZOH PONGUELE, Sécretaire général du Groupement Syndical des Travailleurs de Centrafrique (GSTC) à travers un communiqué de presse. Pour le Ministère, les agissements de M. Firmin Zoh-Ponguélé est non-fondées à propos de son non-participation à la Conférence Internationale du Travail à Genève en Suisse, du processus des élections professionnelles et du pacte social de stabilité. En clair, le secrétaire général du GSTC Zoh-Pounguélé qui fait trainer la centrale syndicale qu’il dirige derrière le mouvement des leaders politiques de l’opposition, a pris son temps pour brailler ces derniers temps sur les ondes de la place, pour diffamer le gouvernement, notamment le Ministère du Travail. Malheureusement pour lui, son compte est réglé et que les vérités sont jaillies sur ses intentions machiavéliques. Ci-dessous, l’intégralité du communique du Ministère ?
COMMUNIQUE DE PRESSE
Le Ministère du Travail, de l’Emploi, de la Protection Sociale et de la Formation Professionnelle a été désagréablement surpris d’apprendre par la voie de presse la dénonciation par Monsieur Firmin ZOH PONGUELE Secrétaire Général du Groupement Syndical des Travailleurs de Centrafrique (GSTC) de la composition de la délégation tripartite à la 108ème Session de la Conférence Internationale du Travail (OIT), qui se déroule en ce moment à Genève en Suisse et du processus de pacte social de stabilité.
Le Ministère du Travail, de l’Emploi, de la Protection Sociale et de la Formation Professionnelle tient à faire la mise au point suivante pour l’éclairage de l’opinion nationale et internationale.
Membre de l’Organisation Internationale du Travail, le Gouvernement de la République Centrafricaine à travers le Ministère du Travail, de l’Emploi, de la Protection Sociale et de la Formation Professionnelle respecte bel et bien les conventions internationales qu’il a ratifiées et plus spécifiquement la Convention n°87 de 1947 sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical ainsi que la Convention n°98 de 1949, sur le droit d’organisation syndicale et de négociation collective. C’est pourquoi, le paysage syndical Centrafricain s’est élargi ces dix (10) dernières années avoisinant au moins vingt (20) organisations professionnelles des travailleurs.
Il y a lieu de rappeler que, la désignation des membres de la délégation de la RCA à prendre part à la Conférence Internationale du Travail a toujours été effectuée sur la base du principe du tripartisme pour une meilleure représentation du pays.
Ainsi, les plateformes syndicales ont été sollicitées par le Département pour la désignation de leur représentant le 11 et 12 Mars 2019. Certaines organisations professionnelles ont répondu en envoyant leur représentant suite à leur plénière Extraordinaire, ce que le GSTC n’a pas fait. Et suivant les données de la trésorerie de notre pays, le Gouvernement ne pourra faire participer toutes les vingt (20) organisations syndicales à la Conférence Internationale du Travail.
En outre, étant donné la particularité de la session de cette année qui coïncide au Centenaire de l’Organisation Internationale du Travail (OIT), la Directrice Pays de l’OIT d’Afrique Centrale, Madame Aminata MAÏGA vient d’effectuer, du 27 au 31 mai 2019 à Bangui, une mission conjointe avec une délégation de l’OIT de Genève composée du Chef de Division du Dialogue Social de l’OIT Monsieur YOUSSEF GUELAL, et de l’Expert de l’OIT sur les questions du Dialogue social, l’ancien Ministre Sénégalais du Travail Monsieur YORE DE . .
A l’issue de cette mission le Gouvernement de la République Centrafricaine à travers le Ministère du Travail, de l’Emploi, de la Protection Sociale et de la Formation Professionnelle a envisagé une série d’activités suivantes.
D’abord, le Ministère du Travail, de l’Emploi, de la Protection Sociale et de la Formation Professionnelle que dirige Monsieur Hugues Alain TCHEUMENI, sous la vigilance de son Excellence Monsieur le Premier Ministre Chef du Gouvernement Firmin NGREBADA et sous la très haute impulsion de son Excellence Professeur Faustin Archange TOUADERA a sollicité et obtenu du Bureau International du Travail (BIT) la réhabilitation de la Bourse du Travail dont les travaux démarreront bientôt.
Ensuite, la poursuite du processus du pacte social de stabilité. Pour rappel, il a été convenu par les parties prenantes, (l’OIT, les partenaires sociaux et le Gouvernement), lors des travaux d’élaboration de la Politique Nationale de l’Emploi et de la Formation Professionnelle en 2016, d’intégrer le pacte social de stabilité dans ladite politique comme l’une des dimensions du dialogue social. Ainsi, toutes les préoccupations des partenaires sociaux seront examinées par l’expert de l’OIT désigné à cet effet.
Dans cette perspective, les membres de cette mission de l’OIT reviendront en RCA dans les jours à venir pour soutenir le processus en vue faciliter la conclusion de ce pacte.
Par ailleurs, pour commémorer le Centenaire de l’OIT qui est la première Agence des Nations Unies, car créé en 1919, des activités sont prévues au niveau national.
Enfin, le Ministère en charge du Travail s’attelle énormément au principe de la liberté syndicale et la protection du droit syndical. C’est dans cet élan qu’ensemble avec les organisations syndicales, le Ministère du Travail, de l’Emploi, de la Protection Sociale et de la Formation Professionnelle s’est convenu d’organiser les élections sociales aux fins de déterminer les syndicats les plus représentatifs. Cet exercice permettra au Gouvernement et aux partenaires sociaux de régler définitivement les questions de représentativité à divers segments de la vie publique de notre pays.
Le Ministère en charge du Travail réitère à l’endroit de tous les partenaires sociaux y compris du GSTC, le vœu de les voir s’engager pacifiquement aux activités prévues à cet effet au lieu de faire de la digression et du sensationnel.
Fait à Bangui le 14 juin 2019
Pour le Ministère du Travail, de l’Emploi,
de la Protection Sociale et de la Formation Professionnelle