Le gouvernement centrafricain, en partenariat avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et l'UNICEF, a procédé ce dimanche dans la localité de Bimbo, au sud-ouest de la capitale centrafricaine Bangui, au lancement d'une vaste campagne de sensibilisation de trois jours à compter de ce dimanche contre le virus de la poliomyélite découvert dans les villes centrafricaines de Bimbo et de Bambari (centre), a appris Xinhua ce dimanche de la Primature.
D'après la source, le Premier ministre centrafricain Firmin Ngrébada qui a procédé au lancement officiel de la campagne contre le poliovirus sauvage ce dimanche, la résurgence de la poliomyélite dans le pays est la conséquence de la faible couverture vaccinale dans le domaine au cours des années antérieures à cause de la crise politico-militaire lancée depuis décembre 2012 dans la préfecture du Bamingui Bangoran par les rebelles de la Séléka.
M. Ngrébada a exhorté les parents à faire vacciner leurs enfants, aussi bien au cours des vaccinations de routine que pendant les campagnes.
La poliomyélite touche, dans la plupart des cas, les enfants de moins de cinq ans et est très contagieuse, d'après Jean-Chrysostome Godi, responsable du principal centre pédiatrique de Bangui.
Au mois de mai dernier, il a été découvert à Bimbo et à Bambari chez des mineurs de trois ans jamais vaccinés, une paralysie des membres inférieurs. Des analyses de laboratoire ont permis de confirmer les deux cas de poliomyélite, et le ministère centrafricain de la Santé et de la Population a par la suite déclaré cette situation comme étant une urgence de santé publique de portée nationale.
Toujours dans la même perspective, le ministre centrafricain de la Santé et de la Population, Pierre Somsé, a conduit samedi à Bambari une mission de couverture universelle de santé, couplée avec la campagne de vaccination, du fait de la découverte dans la ville du poliovirus sauvage.
Pour l'heure, le gouvernement et ses partenaires multiplient une stratégie nationale pour le renforcement de la surveillance du poliovirus sauvage, de la vaccination de routine et de la communication autour de l'épidémie, même au niveau transfrontalier.
M. Somsé a rappelé que le vaccin contre la poliomyélite reste le seul moyen de protéger les enfants contre la poliomyélite et a exhorté fortement tous les parents à faire vacciner leurs enfants.