Détenus depuis avril dans le village centrafricain de Zoukombo (ouest), les trois otages pris par le groupe armé Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC) en avril ont été libérés dimanche avant d’être livrés au gouvernement centrafricain, a-t-on appris lundi de sources locales.
Face à la presse ce lundi, le ministre centrafricain de l’Administration du Territoire, de la Décentralisation et du Développement local, Issa Bi Amadou, s’est réjoui de ce que les rebelles du FDPC ont spontanément compris que la violence n’est pas la réponse à leurs revendications socio-politiques.
Ces trois otages, dont un Camerounais et deux Centrafricains, ont été accueillis par M. Bi Amadou, ainsi que le ministre de l’Intérieur chargé de la sécurité publique, Henri Wanzet-Linguissara, et le ministre en charge du Désarmement, Démobilisation, Réinsertion et Rapatriement (DDRR), Maxime Mokom.
Des instructions ont été données au ministre en charge du DDRR de planifier le retour à la vie civile dans un délai raisonnable des éléments du FDPC, a affirmé M. Bi Amadou.
Mars dernier, pour contester la nouvelle formation du gouvernement inclusif, le FDPC avait bloqué le corridor Bangui-Garoua-Boulaï, vital pour les importations et exportations entre la République centrafricaine et le Cameroun. Les casques bleus ont ensuite mené des opération contre le FDPC pour libérer le corridor.
En représailles, le groupe armé a pris en otage le 23 avril trois passagers d’un camion se rendant au Cameroun sur ledit corridor.