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Centrafrique : L’UNHCR, 3 ans au service des réfugiés qui sont à Obo

Publié le mercredi 19 juin 2019  |  Le Potentiel Centrafricain
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© Autre presse par DR
Le chef de bureau de l`UNHCR d`Obo, Roger-Pierre Panzé.
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e bureau du HCR - l’agence des Nations-Unies en charge des Réfugiés - s’est installé en 2016 à Obo, chef lieu de la Préfecture du Haut-Mbomou à l’Extrême-Est de la République Centrafricaine. C’est en réponse à l’appel du gouvernement centrafricain pour apporter une assistance aux ressortissants du Sud-Soudan qui fuyaient des exactions dans leur pays en 2015.

Ils sont arrivés en masse dans la ville de Bambouti-frontalière avec le Sud-Soudan en novembre 2015 pour être relocalisés à Obo en décembre 2016.

D’après les statistiques fournis par le Chef de bureau du HCR d’Obo, Roger-Pierre Panzé, 1605 réfugiés sud-soudanais sont recensés et pris en charge par leur agence. A ce chiffre s’ajoute celui des réfugiés de la République Démocratique du Congo, qui sont arrivés en 2008, fuyant eux-aussi les attaques des rebelles de l’armée de résistance du Seigneur (LRA) et ceux du Darfour soit un total de 2481 réfugiés qui sont présentement à Obo.

Dès leur arrivée à Obo, le bureau du HCR d’Obo avec le concours de la commission nationale pour les réfugiés (CNR), des autorités administratives et locales se sont mobilisés pour leur trouver un camp d’accueil d’une grande capacité.

Le HCR et d’autres partenaires ont mis à leurs dispositions des semences et des outils aratoires pour l’agriculture – les autres ont reçu un appui pour mener des activités génératrices de revenu (commerce- coiffure-) une quarantaine ont bénéficié d’une initiation à l’informatique. « La mise en œuvre effective des AGR a commencé cette année », précise Roger-Pierre Panzé.

Malgré des menaces, des actions concertées sont menées pour assurer la sécurité des réfugiés, rassure le chef de bureau.

« Nous sommes tombés dans une aubaine multiculturelle cela a développé un brassage entre l’ethnie zandé dont certains réfugiés sont issus de ce groupe », a expliqué le chef de bureau.

Beaucoup reste à faire pour leur offrir un quotidien adapté, mais en attendant, quelques initiatives sont à encourager tels que l’installation des lampadaires solaires dans le camp et sur des axes, la construction d’une école ainsi que d’un pavillon à l’hôpital d’Obo, qui ne dispose pas pour le moment d’un personnel soignant qualifié et des spécialistes (médecins - infirmiers diplômés- sagefemmes).

Un sérieux problème se pose pour le ravitaillement de la ville en denrées alimentaires de première nécessité. Tout vient du Sud-Soudan et de l’Ouganda par l’unique route très dégradée entre Bambouti et le Sud Soudan, d’où l'urgence de réhabiliter cette route pour faciliter le transport.

Au-delà de l’enclavement d’Obo avec la capitale, Bangui, il y a une lueur d’espoir pour redonner à la ville une ouverture aux autres régions de la République Centrafricaine afin de faciliter la libre circulation des personnes et des échanges commerciaux.
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