Les magistrats réunis en colloque de trois jours, qui a commencé mercredi 19 juin au Palais de la CEMAC à Bangui, ont exigé la mise en application des recommandations formulées depuis 2007. Les hommes de droits ont souhaité être dotés de moyens pour leur permettre de travailler en toute indépendance.
« Ce que nous voudrions avoir, ce sont les moyens pour travailler et assurer notre indépendance », a indiqué Jean Noël Banguet, Président de la chambre criminelle de la cour de cassation.
Les hommes en toge se sont rendus compte que depuis 12 ans, des recommandations formulées et visant à relever le secteur de la justice ont été laissées pour compte. Au regard de la crise qui a frappé le pays, le domaine peine à prendre l’envol.
L’organisation du colloque par le Ministère de la Justice en partenariat avec la Minusca « vise à amener les partenaires, ceux qui ont la possibilité de nous aider de nous donner les moyens de faire notre noble mission de rendre la justice », expliqué Jean Noël Banguet.
Présentant l’état des lieux, le magistrat a reconnu « que l’Etat a fait quelques efforts » mettant l’accent sur les « salaires, où il y a un léger mieux par rapport à 2007 ».
Pour le Président de la chambre criminelle de la cour de cassation, « dans ce colloque, il y a des textes à revoir » mais également les « responsabilités » des magistrats « vis-à-vis du peuple » au nom de qui ils rendent justice.