BANGUI. Par un décret pris par le Chef de l’Etat la semaine dernière, les parlementaires centrafricains sont convoqués à une session extraordinaire du 26 juin au 10 juillet pour réajuster le projet du code électoral au regard des modifications apportées par la Cour Constitutionnelle dans son Arrêt du 6 juin dernier.
Pour rappel, la Cour Constitutionnelle a renvoyé le texte de Loi portant code électoral en Centrafrique au niveau de l’Assemblée Nationale poussant le Chef de l’Etat à signer le jeudi dernier un décret convoquant les élus de la nation à une session extraordinaire le 26 juin prochain, pour adapter le code électoral à la décision de la haute juridiction nationale.
Plusieurs projets de loi sont inscrits à l’ordre du jour, selon le décret présidentiel, notamment« le projet de loi portant code électoral de la République Centrafricaine après le contrôle de constitutionnalité par la Cour Constitutionnelle, un projet de loi portant collectif budgétaire et enfin le projet de loi organique portant composition, organisation et fonctionnement de l’Autorité Nationale des Elections (ANE) », peut-on lire dans le décret.
C’est dans cette dynamique que l’Autorité Nationale des Elections (ANE), dans une conférence de presse ce mercredi 19 juin 2019, a fait une mise au point sur l’état d’avancement des préparatifs, en mettant en exergue les retards accusés dans la mobilisation des fonds nécessaires aux opérations électorales. « Il s’agit de la cartographie électorale qui devait démarrer le 19 avril dernier pour faire l’état des lieux des villes, villages, communes…l’enregistrement des électeurs, la mise en place des démembrements etc. qui constituent pour l’ANE des opérations importantes et qui nécessitent de l’argent », a relevé Julius Ngouade-Baba, le Rapporteur général de l’ANE.
Ce qui sonne comme un appel de pied par l’ANE aux autorités politiques et aux partenaires techniques et financiers qui devraient accompagner le processus électoral. Alors que quelques jours avant, l’Observatoire National des Elections (ONE) s’inquiète du financement des échéances électorales qui s’élève aujourd’hui à 500 millions de francs CFA sur les 24 milliards prévus.
L’ANE avait fixé, lors d’une conférence de presse, mercredi, la date de la présidentielle pour le 27 décembre 2020. Un éventuel deuxième tour était prévu pour se tenir le 14 février 2021.
Sur ce, certains partis politiques de l’opposition ont affirmé que la décision au sujet des élections générales qui engage la vie de toute la nation, doit être prise avec le consentement de toute les forces vives de la nation.