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Centrafrique : Le Chef de la MINUSCA à moitié satisfait du bilan de l’accord de paix dans le pays

Publié le lundi 24 juin 2019  |  centrafrique presse over blog
Mankeur
© Autre presse par DR
Mankeur Ndiaye, ministre des Affaires Etrangères et des Sénégalais de l`Extérieur
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BANGUI. Mankeur Ndiaye, représentant spécial du Secrétaire Général des Nations-Unies et chef de la MINUSCA, a dressé un constat très mitigé au Conseil de sécurité de l’ONU à New York le jeudi 20 juin dernier. Un bilan présenté quatre mois après la signature de l’accord de paix, entre le gouvernement et les groupes armés, qui peine à se transformer en actes concrets sur le terrain.

La situation de la République Centrafricaine était à l’ordre du jour le jeudi 20 juin au Conseil de Sécurité de l’ONU à New York où le chef de la MINUSCA a pointé du doigt le manque de sincérité des groupes armés, signataires de l’Accord de Paix du 6 février dernier à Bangui.

Selon le diplomate sénégalais, « des violations de l’accord de paix pour la Centrafrique conclu le 6 février sont commises chaque jour par des groupes armés », a indiqué jeudi au Conseil de sécurité, Mankeur Ndiaye.

Si la mise en place fin mars d’un gouvernement dit : « inclusif » est placée sur le compte des avancées, il n’en demeure pas moins que «la situation sécuritaire demeure fragile», a résumé le responsable. «Chaque semaine, entre 50 et 70 violations de l’accord de paix, commises principalement contre les populations civiles par les groupes armés sont rapportées», a-t-il précisé.

«La violence contre les civils, la levée illégale de taxes, l’obstruction au déploiement de l’autorité de l’Etat et l’occupation de bâtiments publics persistent et constituent une source de profondes frustrations pour le peuple centrafricain», a relevé Mankeur Ndiaye.

Des signataires, ce sont les autorités centrafricaines qui ont fait le plus d’avancées avec la mise en place d’un gouvernement inclusif ou encore le travail pour rendre les unités spéciales mixtes de sécurité opérationnelles. Une manière de signifier que les groupes armés, eux, montrent peu d’enthousiasme selon le responsable en violant chaque jour les clauses de l’accord de paix et des violations régulières de l’embargo sur les armes. Pour lui, les premières victimes de la violence sont les civils et les humanitaires, comme en témoigne le massacre du 21 mai par le groupe armé 3R.

Chancelant, indubitablement, l’accord de paix reste néanmoins le seul espoir de mettre fin à la crise et doit rester la boussole des autorités, ont souligné les membres du Conseil de Sécurité alors que des élections présidentielles et législatives doivent se tenir en décembre 2020.

Dans une déclaration commune, ils estiment que « la priorité doit aussi être mise sur les programmes de désarmement, démobilisation, et réhabilitation des groupes armés, condition préalable à la restauration de l’État sur tout le territoire, et à la réconciliation nationale », exhortent-ils.

Les Etats-Unis ont jugé de leur côté que les responsables des violations de l’accord de paix rendent des comptes, une position nuancée par la Centrafrique qui a fait valoir pour sa part que "du temps" était nécessaire pour une application effective de "tout accord" de paix.


Vianney Ingasso.
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