Le Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres, a témoigné lors du dernier rapport rendu public le 17 juin 2019 que le gouvernement centrafricain a réalisé des avancées considérables dans la mise en œuvre de l’Accord de Khartoum. Le Secrétaire Général de l’ONU a déploré des tueries et des graves violations des droits humains commis par les groupes armés.
La situation sécuritaire, humanitaire, économique et sociale du pays a été brossée dans un rapport de 23 pages qui couvre la période du 15 février au 15 juin 2019. Le document a relevé que le gouvernement a déployé beaucoup d’efforts dans la mise en œuvre de l’Accord politique du 6 février, notamment en formant un gouvernement inclusif, en nommant les responsables des groupes armés à des postes de responsabilité et en mettant en place le comité de suivi dudit accord.
De l’autre côté, les groupes armés signataires continuent de violer les dispositions de cet accord, notamment en commettant des actes de violence contre la population civile, en prélevant des taxes illégales et en empêchant la mise en place des institutions publiques ainsi que le déploiement des forces de sécurité. Les violations les plus flagrantes ont été perpétrées par les factions Antibalaka, 3R, FDPC, FPRC, MPC et UPC.
Le paragraphe 35 du rapport fait savoir que la situation humanitaire reste catastrophique. L’accès aux personnes en détresse continue d’être entravé par plusieurs facteurs : médiocrité des infrastructures, insécurité et obstacles venant des parties au conflit. Quelque 2,9 millions de personnes, dont la moitié sont des enfants, ont besoin d’une aide et d’une protection humanitaire. 2,1 millions de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire. Un enfant sur trois est atteint de malnutrition grave et la moitié de la population n’a pas accès à l’eau potable.
Jusqu’au 30 avril 2019, un quart de la population centrafricaine demeure déplacée. Le rapport a documenté environ 612 000 déplacés dans le pays et près de 593 000 réfugiés enregistrés dans les pays voisins. Les moyens d’action des autorités centrafricaines en matière de justice sont restés limités, seuls 18 tribunaux de première instance et cours d’appel sur 27 sont opérationnels dont 16 en dehors de Bangui. ... suite de l'article sur Autre presse