L’Université de Bangui dispose désormais d’un département de psychologie

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Publié le mardi 9 decembre 2014 | Agence Centrafrique Presse

© Autre presse par DR
Université de Bangui

Bangui - Dr Maurice Guiméndengo, conseiller à la Présidence de l’ONG CNRJ (Cercles Nationaux de Réflexion sur la Jeunesse), a exprimé sa satisfaction du fait qu’il ait été, avec son collègue Dr Boris Désiré Damba de NCRJ, l’un des pionniers de la réouverture du département de psychologie à l’Université de Bangui, lors d’une conversation téléphonique enregistrée lundi 8 décembre 2014, à Bangui.

L’ouverture du département de psychologie à l’Université de Bangui a pour but de doter la République Centrafricaine d’une institution qui puisse aider les Centrafricains à se défouler après tout ce qu’ils ont connu à la suite de la crise qui a secoué le pays.

« Çà pouvait être un département de cinéma, s’est écrié Dr Guiméndengo. Seulement, après avoir visité les mosquées, les sites des déplacés internes de Fatima et également celui de M’Poko, nous avons décelé un désir de parole et d’échanges qui n’ont rien à voir avec les médicaments ».

A partir de ce constat, le projet de la réouverture du Département de Psychologie a expliqué au Recteur de l’université de Bangui, le Professeur Gustave Bobossi Séréngbé qui a tout de suite apprécié le projet à sa juste valeur. Immédiatement, un arrêté du Ministre de l’enseignement supérieur a été pris dans ce sens.

A l’Université de Bangui, le projet comprend deux volets : il y a d’une part la section LMD (Licence-Maîtrise-Doctorat), qui s’achève avec un master recherche et un second volet qui finit par le master professionnel.
A l’Ecole Normale Supérieur seront formés les éducateurs de rue et les psychologues de rue (avec un master). Psychologie de rue parce que cette catégorie de psychologues travaille dans la rue et non dans les cabinets en vue de chercher à dénouer des tensions.

Actuellement, dix éducateurs de rue et quinze postulants pour le master en psychologie ont été recrutés et ont même démarré les cours.

En sa qualité de Centrafricains de la diaspora, Dr Maurice Guiméndengo avait introduit en République Centrafricaine une aile de CNRJ. Il était question, en ce moment précis, d’établir un diagnostic à la suite de la grande crise. L’ouverture du département de psychologie est l’un des résultats de ses multiples voyages entre la France et la Centrafrique.

Alain-Patrick MAMADOU