Permettre aux élèves centrafricains de suivre des cours malgré le manque de professeurs, c’est l’objectif du télé-enseignement dont un essai est mené depuis l’année dans une école musulmane du PK5 à Bangui.Les épreuves du baccalauréat se terminent en République centrafricaine. Rares sont les élèves qui ont eu l’opportunité de suivre tous les cours prévus dans leur cursus. Manque de professeurs, manque de moyens matériels, faiblesse du niveau de formation : les obstacles sont nombreux sur la route de l’obtention du diplôme qui doit leur ouvrir les portes de l’université.
Historiquement, la Centrafrique pâtit d’un retard dans l’enseignement par rapport à ses voisins, reconnait Romain Sopio, inspecteur général de l’Éducation nationale de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Le pays ne compte qu’une seule université, et pendant longtemps, les étudiants ont dû poursuivre leurs études à Brazzaville, au Congo.
Mais les faiblesses structurelles de l’ensemble du système scolaire se sont aggravées avec le conflit qui a déchiré le pays ces dernières années. Quand les écoles n’ont pas été détruites ou endommagées, elles manquent de matériel. Les maîtres et les professeurs n’ont souvent pas le niveau suffisant pour enseigner correctement. Les communications difficiles, l’instabilité de la situation sécuritaire, le manque de ressources du gouvernement ou des autorités locales ne font que retarder la reprise en main du secteur.