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Le ministre Modibo Bachir Walidou prévient des incidences financières et sécuritaires des prochains scrutins
Publié le mardi 9 decembre 2014  |  Agence Centrafrique Presse
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Bangui - Le Ministre de l’Administration du territoire, de la Décentralisation et Régionalisation, M. Modibo Bachir Walidou, a prévenu les représentants des pouvoirs publics, des partis politiques et de la société civile au sujet des impacts financiers et sécuritaires inhérents aux prochaines consultations populaires et leur a conseillé de dépasser leurs clivages idéologiques au moment des choix, lors de l’atelier sur le choix des options pour les élections en République Centrafricaine, samedi 6 décembre 2014, à Bangui.


L’objectif de cet atelier, initiative du cadre de concertation, est d’informer et sensibiliser les différents acteurs impliqués dans le processus électoral afin qu’ils se prononcent d’une part sur les dispositions de l’article 7 alinéa 7 exigeant la carte biométrique lors des prochaines consultations électorales processus électorale et d’autre part sur l’article 108 alinéa 2 suggérant le découplage des élections présidentielles et législatives.

En effet, la loi portant Code électorale de la République Centrafricaine, qui avait fait l’objet d’un large consensus de la part de toutes les parties prenantes, prévoyait d’une part l’introduction de la biométrie pour l’enrôlement des électeurs et d’autre part le découplage des scrutins présidentielle et législatives.

Dans l’un ou l’autre de ces deux cas, le Ministre de l’Administration du territoire a fait remarquer que « le recours à la biométrie lors des prochaines élections coûtera une somme que ni les Centrafricains eux-mêmes ni les partenaires seront en mesure d’assumer ».

Il a également fait observer que « sur le plan purement organisationnelle, le découplage des élections présidentielle et législatives, c'est-à-dire leur tenue à des dates différentes, équivaudrait à l’organisation de cinq scrutins ».

Pour illustrer son assertion, M. Modibo Bachir Walidou a cité premièrement le référendum constitutionnel ; deuxièmement et troisièmement les deux tours de l’élection présidentiel ; quatrièmement et cinquièmement les deux tours des législatives, prévus distinctement à des dates différentes.

Revenant sur le détail du cadre de concertation, le Président, M. Claude Lénga, s’est référé au chapitre 2 article 24 du Code électorale qui l’institue comme étant « un espace d’échanges, d’information et de suivi entre les différents acteurs du processus électoral ». Il comprend, d’après l’article 25 de la même loi, les représentants des pouvoirs publics, des partis politiques et de la société civile.

Pour lui donc, le cadre d’échanges « implique un lieu de débats, de consultations et de consensus permettant aux différents acteurs du processus électoral de surmonter, en cas de besoin, les difficultés normatives et techniques qui pourraient constituer un frein à la mise en œuvre du processus ». Autrement dit, en symbiose avec l’Autorité Nationale des Elections, le cadre de concertation peut « prévenir les crises électorales ou post-électorales ».

L’atelier sur le choix des options a été organisé avec le concours de l’Institut Electoral pour une Démocratie Durable en Afrique (EISA), dont le siège est en Afrique du sud. Pour le représentant de cette institution en République Centrafricaine, M. Florent Kabongo, « EISA s’emploiera à appuyer les partis politiques, la société civile et également le cadre de concertation en matière d’éducation civique et l’observation électorale, conformément aux standards démocratiques existants.

Il a signalé qu’après les élections, le nouveau parlement élu pourra également être accompagné par EISA.

Alain-Patrick MAMADOU
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