La MINUSCA a annoncé son soutien au deuxième processus de recrutement des policiers et gendarmes pour l’exercice 2018-2019, lancé officiellement par le gouvernement centrafricain et dont le dépôt des candidatures se déroulera du 1er au 31 juillet 2019. Un total de 1000 éléments soit 500 pour la police et 500 pour la gendarmerie seront recrutés alors qu’ils étaient 500 en 2017-2018.
« La MINUSCA se réjouit de la confiance placée en elle par le Gouvernement centrafricain pour l’avoir associé à l’organisation de ce second processus afin d’en assurer la transparence, l’intégrité mais et surtout pour veiller à ce que ce processus soit inclusif », a déclaré le porte-parole de la composante police, Capitaine Franck Gnapié, lors de la conférence de presse hebdomadaire de la Mission. Il s’agira de « recruter des jeunes hommes et femmes représentatifs de la Centrafrique dans toute sa diversité géographique, ethnique et confessionnelle », selon le porte-parole, qui encourage les candidatures féminines. « Le précèdent recrutement avait enregistré un taux de 23% de femmes parmi les admis », a-t-il précisé.
Le porte-parole de la Police a ajouté qu’un comité technique mixte composé des forces de sécurité intérieure (FSI), du PNUD et de la MINUSCA ainsi que les partenaires techniques et financiers a été mis sur pied pour la préparation et l’organisation de cette opération de recrutement. « Depuis un peu plus de six mois, le comité mixte a entamé les travaux préparatoires et des points focaux recrutement ont été sélectionnés dans les mairies et dans les unités de Police et de Gendarmerie dans toutes les préfectures du pays. Ils ont été formés par la Police de la MINUSCA sur la gestion des différentes étapes de ce processus pour en garantir le bon déroulement », a-t-il ajouté. Le matériel nécessaire au recrutement a été déjà acheminé dans la plupart des préfectures, à l’exception de Sibut, Mobaye, Mbaiki et Nola, qui devraient recevoir leur matériel dans les tous prochains jours.
Pour sa part le porte-parole de la MINUSCA, Vladimir Monteiro, a indiqué que le leadership de la Mission continue d’œuvrer aux cotés des autorités centrafricaines pour la stabilisation du pays, citant le déplacement ce mercredi à Birao, du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies en RCA, Mankeur Ndiaye, aux côtés du Chef de l’Etat centrafricain. Au cours de cette visite, le chef de la MINUSCA va rencontrer les autorités locales, la population ainsi que le personnel civil et en uniforme déployé dans cette partie du nord-est de la RCA.
Au chapitre des droits de l’Homme, le porte-parole a annoncé que la Mission a documenté 19 incidents d’abus et de violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire et abus des droits de l’homme et du droit international humanitaire sur le territoire national entre le 19 et le 25 juin 2019. Ces violations et abus qui ont fait 25 victimes, sont surtout l’œuvre de groupes armés.
Quant au porte-parole de la Force, Major Soumana Garanke, il est revenu sur les différentes actions menées par la Force pour protéger les populations, notamment la poursuite de l’opération « Tango », dans la région de Paoua ainsi que les patrouilles, y compris avec les Forces Armées Centrafricaines (FACA). « La Force a mené 2858 patrouilles dont 1057 nocturnes et 222 escortes sur l’ensemble du territoire national afin de mieux répondre au défi de la protection des civils », a-t-il précisé.