En Centrafrique, comme dans beaucoup de pays africains, les jeux d’argent et plus particulièrement les paris sportifs sont très prisés. Dans la capitale, Bangui, les endroits qui proposent des jeux d’argent sont dans tous les coins de rue : jeux de machines à sous et paris en tous genres… Les autorités tentent de réglementer le marché.
Jean-Claude est venu faire son pari. « J’ai choisi le numéro 4 pour le jeu d’aujourd’hui. » Il est gardien et gagne environ 75 000 francs CFA par mois. Chaque jour, il parie entre 500 et 1 000 francs. « Parfois je gagne. Il y a le jeu de tiercé on paie à 100 francs, pour le jeu de quintet on paye aussi à 100 francs. L’année passée j’avais gagné 600 000 francs, mais cette année, je n’ai pas encore eu de chance. Je joue tous les jours. Bon il y a les chevaux qui sont là et leurs performances et tu essaies d’analyser par rapport à ça et les meilleurs chevaux et tu choisis. Et il y a des chevaux qui sont des outsiders, qui peuvent faire des surprises. »
Devant cet engouement, la marque PMU a choisi de s’implanter dans le pays en fin d’année 2018. Des tables en bois s’alignent un peu partout dans la capitale. Des personnes tiennent les décomptes des paris sur des grilles. Quelques baraques aussi, presque toutes portent le sigle PMU. Pourtant, la plupart exploitent la marque illégalement, explique Aymeric Lion, rencontré dans un café parisien, représentant la marque du célèbre jeu hippique.
« La grande difficulté que nous rencontrons en termes d’activité, c’est qu’on est face à des concurrences inégales. C’est-à-dire que quand vous avez deux concurrents que sont Guyot ou la Centrafricaine des jeux, qui exploitent la marque PMU de façon illégale sans jouer le jeu du PMU, pour nous, c’est un vrai frein. Les marges ne sont pas les mêmes, la capacité de développement n’est pas la même. »