Le leader du FDPC a indiqué ce 29 juin à Radio Ndeke Luka dans une interview qu’il reprend le maquis. Il accuse le gouvernement de manipulation et exige la libération de les tous détenus politiques conformément à l’accord de paix paraphé à Kharoum et signé à Bangui le 6 février 2019.
Signataire de l’accord de paix de Khartoum, Martin Koumtamadji, allias Abdoulaye Miskine revendique le titre de doyen de tous les groupes armés du pays. Il est resté évasif sur les points de revendications réelles et préfère parler au nom des 14 groupes armés, alors que mouvements armés ont des revendications différentes et sont parties prenantes à l’accord en siégeant au gouvernement.
De retour de son exil au Congo Brazzaville, Martin Koumtamadji impute la responsabilité des exactions de ses hommes à Zoukombo en avril dernier au gouvernement. Selon lui, cet état de fait est la conséquence de l’inobservation de l’accord de paix par le gouvernement.
Ces agitations interviennent après la publication du rapport de l’ONU et de l’église catholique de Centrafrique qui dénoncent l’hypocrisie des groupes armés qui ne fait pas avancer la paix en Centrafrique. Au moins 10 cas de violations sont enregistrés par semaine selon Menkeur Ndiaye, représentant du secrétaire générale de l’ONU en RCA.
En avril dernier, les éléments du FDPC ont errigé des barrières faisant perdre plus de 5 milliards de Fcfa à l’Etat. Une situation qui a occasionné une action vigoureuse de l’Etat et de la Minusca faisant des personnes dans le rang du FDPC. Aujourd’hui, plusieurs combattant du FDPC se résignent et font la paix avec le gouvernement.
Le chef du FDPC qualifie cette réalité de manipulation du gouvernement de Bangui. « Il n’existe pas deux FDPC, je suis le leader, cette situation est le fruit de la manipulation du gouvernement. Le peuple veut aujourd’hui la liberté, il ne mange pas bien » a-t-il insinué.
L’accord de Khartoum prévoit le cantonnement et la dissolution des groupes armés. L’attitude du FDPC tombe sous le coup de l’article 34 de l’accord, qui prévoit des sanctions contre les parties n’observent pas les clauses.