Bambari. La tension est montée d’un cran au sein de l’UPC lors de l’opération du démantèlement de l’une de ses barrières illégales dans l’Ouaka.
Comme nous l’avions annoncé dans l’un de nos précédents articles, la cérémonie officielle du lancement de l’opération du démantèlement des barrières de l’UPC n’a pas eu lieu le samedi dernier au village Gbokologbo comme prévu en raison de l’absence de la délégation officielle du comité de suivi de l’accord de paix de Khartoum.
Pendant ce temps, dans la localité de Ngakobo, le ministre rebelle Ali Darassa, par ailleurs commandant régional des forces armées centrafricaines, ordonne à ses hommes de démanteler leur barrière située à 10 kilomètres à l’entrée de la ville et libérer au passage la brigade de la gendarmerie locale qu’ils ont occupée depuis plusieurs années.
Pour cette occasion, l’UPC a envoyé une invitation au commandant de brigade de la gendarmerie de Ngakobo de participer au départ de ses hommes et récupérer les clés de la brigade.
Même si ce dernier n’a pas répondu à l’invitation de l’UPC pour des raisons de sa sécurité, les choses se sont bien déroulées à l’exception de quelques signes de colères observés aux visages de certains rebelles qui n’ont pas souhaité abandonner leur position au profit des forces régulières.
Alors qu’à Ngakobo les choses se sont plus ou moins bien passées ce samedi, dans d’autres villes par contre les rebelles se sont nettement opposés au démantèlement de leurs barrières. Tout est encore en place ce samedi 6 juillet comme s’ils n’ont pas reçu l’ordre de leur chef Ali Darassa d’évacuer les lieux.
Visiblement, le travail de sensibilisation des rebelles sur l’accord de paix de Khartoum n’a pas fonctionné ou n’a pas eu lieu comme prévu.
Du côté du gouvernement centrafricain, on croise les bras pour laisser la diplomatie onusienne faire son travail pour qu’ils récupèrent la situation dans leur programme électoral de 2020.
Contactée par Corbeaunews, une source proche de la Minusca explique que la cérémonie du lancement de l’opération du démantèlement des barrières de l’UPC a été reportée pour cette semaine en raison de problème technique interne à la Minusca.
Pour de nombreux Centrafricains, l’essentiel est que le premier pas est franchi. Il est donc très important que cela continue en ce sens pour un retour définitif de la paix dans le pays.