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La réalité autour du manque de devises en Afrique centrale

Publié le lundi 8 juillet 2019  |  Centrafriqueactu.com
Le
© Autre presse par DR
Le président camerounais Paul Biya (g) et son homologue centrafricain, Faustin-Archange Touadéra (d)
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La situation que nous étions entrain de décrire il y a plus d’un an, est entrain de se dérouler devant nos yeux.

Les politiques folles appliquées dans la sous région Afrique centrale sont entrain de porter « leurs fruits ».

Les entreprises sont paralysées, les fournisseurs du Cameroun sont inquiets et ne nous font plus confiance ; les citoyens paniquent et ceux qui ont de l’argent, ne rêvent que de les transformer en Euros ou dollars.

Alors des « experts » de tout poil, surtout depuis Chicago, font feu de tout bois pour expliquer un phénomène qu’ils ne connaissent qu’à travers les livres, de mon modeste Doctorat – 35, je pense que voici ce qu’on doit retenir.

– Dans cette crise autour de la zone Cfa, les pays de l’Afrique de l’Ouest n’ont pas de problème; on ne peut par conséquent dire que c’est ce Cfa qui est la cause de tous nos malheurs.

Ce sont les pays d’Afrique Centrale, le Cameroun, la République Centrafricaine, la République du Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale et le Tchad, qui plombent la zone toute entière.

– Sans revenir sur mon long texte que j’ai écris l’année dernière et que j’ai republié il y a quelques jours, le système veut que les devises d’une zone puisse couvrir 5 mois de ses importations.

Depuis des années, les pays d’Afrique centrale voit ce seuil baisser continuellement.

Actuellement, les devises disponibles ne couvrent pas plus de 2,5 mois d’importations, ce qui est un taux dangereusement bas.

– Les autorité monétaires, jamais capables d’anticipation, et surtout devant l’évasion de plus en plus importante de capitaux vers l’étranger dans la perspective d’une dévaluation du franc cfa, ont pris des mesures qui déstabilisent le système.

Auparavant, pour effectuer un transfert vers l’étranger, ce sont les banques qui servaient d’intermédiaires et ces autorités monétaires effectuaient un contrôle a postériori.

Désormais, elles sont en première ligne. C’est elles qui interviennent a priori, ce qui entraine toute la lenteur observée ces derniers mois.

Cela ne pouvait pas erre autrement dans la mesure où ces institutions n’ont pas les ressources humaines suffisantes pour gérer tous ces dossiers ; de plus, la complexité et les spécificités de chaque dossier nécessitent des compétences qu’elles n’ont pas.

– Autre idée qu’il faut battre en brèche, c’est celle de dire que c’est le Cameroun qui plombe le système.

Bien sûr qu’un autre régime que celui de Paul Biya aurait pu permettre à toute la zone de mieux se porter.

Mais le fait est que si cette zone tient encore, c’est grâce au Cameroun qui apporte l’essentiel des devises, les autres pays étant « à terre », comme on dit au quartier.

Normalement, sachant que c’est le mécanisme de solidarité entre les membres d’une même zone qui plombe sévèrement le Cameroun, ces autorités devraient se montrer plus raisonnables quand il s’agit des dossiers venant du Cameroun: elles appliquent le même tarif, frappant sans discernement. Il faut dire qu’elle appliquent les règles établies.

Mais quand il faudra solder les factures de la CAN avortée, il vaudrait mieux que les Camerounais apprennent à vivre d’herbes sauvages et d’eau fraiche.

Dans n’importe quelle zone monétaire du monde, les plus hautes autorités, notamment les chefs de l’Etat, se réuniraient en urgence absolue pour trouver un remède de « cheval » capable d’arrêter la descente aux enfers.

Au lieu de quoi, un irresponsable se pavane en Suisse avec une horde d’enragés, dilapidant au passage le peu de devises qui nous reste et qui manque cruellement à nos entreprises ; un autre au Gabon se réveille chaque matin pour subir une rééducation au cours de laquelle on lui réapprend à savoir comment il s’appelle.

Un autre enfin au Congo, passe la journée à essayer de nouveaux produits pour éclaircir son délicat visage.

Benjamin Zebaze(jounaliste)
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