Bouar. Depuis le week-end dernier, la ville de Bouar n’est plus reliée à celle de Bozoum par la route régionale numéro 8.
Selon le syndicat des transporteurs de la Nana-Mambéré, le principal pont sur l’axe Bouar-Bozoum situé au village Koundé, à moins de 32 kilomètres de la capitale provinciale de l’Ouham-Péndé s’est brisé en deux sous le poids d’un camion lourd transportant des conteneurs des marchandises en provenance de Bouar.
Alors que la société Semence, très critiquée pour avoir empoché sans rien faire les 3 milliards de francs CFA de l’Union européenne pour les travaux de réhabilitation de cette importante voie régionale, vient à peine de quitter les lieux la semaine dernière quand la nouvelle du fractionnement du pont est arrivée. Ceci remet probablement en cause la qualité des travaux effectués par la société Semence sur cette route depuis 2014.
Pour l’heure, le trafic dans le secteur se fait par motos interposées et les conteneurs transportés par le camion accidenté sont encore bloqués au milieu des fragments de bétons sur la rivière.
Pour la population locale, c’est le retour à la case de départ d’autant plus qu’il faut attendre des années pour que les circulations soient rétablies complètement.
Contactés par CNC, les pilotes des mototaxis se disent obligés d’augmenter leur tarif sur cette voix car il faut dorénavant payer la manutention de leurs motos sur la rive de Koundé.
Pour les populations locales, il est désormais difficile pour la société Semence de la remettre en ce moment au gouvernement centrafricain.