A Bangui, les foyers s’inquiètent. Il est devenu difficile de trouver du manioc dans la capitale. Le manioc est mangé sous forme de « boule gozo», sous forme de bâton fermenté, le « chikwangue », ou encore sous forme de poudre… Il est la base de l’alimentation des Centrafricains. Près de 700 000 tonnes ont été produites en 2018 (en légère baisse de 3% par rapport à l’année 2017). Aujourd’hui la bassine de manioc coûte près du double de son prix habituel.
Dans les allées du marché central de Bangui, le manioc se fait rare. Pisca tient un petit stand de légumes et crudités. « Il n'y a pas de manioc, le manioc c’est cher. Ngaoui c’est 4500 francs CFA, normalement c’est 2500 FCFA. Un sachet comme ça 500 FCFA. Les clients viennent acheter mais c’est cher. C’est très cher. C’est grave en Centrafrique pour le manioc. »
Un problème pris au sérieux par la FAO. Plusieurs éléments selon l’organisation expliqueraient cette flambée des prix. La période de soudure, la spéculation liée aux problèmes de carburants ainsi qu’un troisième facteur, détaille Abel Kongbo, le point focal (ou référent) Sécurité alimentaire de la FAO.... suite de l'article sur RFI