Bangui (République centrafricaine) – À quelques mois des prochaines élections présidentielles et législatives, la tension ne cesse de monter de plus en plus au sein des partis politiques et les manœuvres tendant à influencer ce processus électoral de façon à favoriser des trucages sont devenues presque un objectif pour certains.
« Tout est déjà fait pour que le chef de l’État Faustin Archange TOUADERA remporte haut la main la prochaine présidentielle dès le premier tour », dixit le Rapporteur General de l’Autorité nationale des Élections (ÂNE) à ses amis. Et il n’est pas le seul malheureusement à le dire ouvertement au sein de cette Institution de la République.
Chose plus étonnante encore, à la Cour constitutionnelle, sa Présidente, Madame Danielle Dominique Darlan, visiblement dans le starting-block, ne manque pas l’occasion de dire à tous ceux qui veulent l’entendre que seul le chef de l’État Faustin Archange TOUADERA serait en mesure de diriger ce pays. À part lui, elle ne voit personne, en tout cas pour l’instant.
Avec ce genre des déclarations fallacieuses et très graves en faveur d’un potentiel candidat aux élections, le principe de neutralité et l’esprit d’impartialité, pourtant prévus par la Constitution de la République centrafricaine, sont dorénavant remis en cause dans ces deux Institutions en charge d’organiser des élections dans le pays.
Il est vrai qu’en Rrépublique centrafricaine les résultats des urnes ne sont pas les mêmes que ceux proclamés par la Cour constitutionnelle. Mais aux allures où vont les choses à moins de deux ans des élections, d’après plusieurs observateurs, aucun candidat ne peut prétendre d’emporter cette élection présidentielle dès le premier tour et aucun centrafricain ne peut accepter que sa voix soit volée.
Faustin Archange TOUADERA, avec une cote de popularité aussi nulle, comment pourrait-il remporter haut la main dès le premier tour s’il se représentait en 2020 ?. Visiblement, non.
En mettant de l’eau dans son vin, la présidente de la Cour Constitutionnelle Madame Danielle Dominique Darlan étonne plus d’un. Celle qui a été longtemps combattue par les proches du président Touadera apparaît aujourd’hui comme une partenaire sûre.
A-t-elle vendu son âme ?
C’est l’interrogation collée sur toutes les langues. Mais sa sortie en faveur du président Touadera dans son avis relatif aux questions de la constitutionnalité du code électoral montre à quel prix Madame Danielle Dominique Darlan a vendu son âme.