Le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU et chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République Centrafricaine (Minusca), Babacar Gaye, a été reçu le 8 décembre par le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, médiateur dans la crise en RCA.
Le Chef de la Minusca était venu faire le point de la situation en RCA comme il a l’habitude de le faire par intervalles réguliers depuis qu’il dirige cette force internationale de maintien de la paix.
Abordé à sa sortie d’audience, Babacar Gaye a indiqué que les Centrafricains semblent s’être dorénavant engagés pour la paix malgré des violences qui sont signalées quelques fois dans le pays. « Depuis, il y a beaucoup de développement, un engagement des différents groupes armés à participer au forum de Bangui, à choisir la voie du développement et du DDR », a-t-il déclaré. « Nous tenons à ce qu’il y ait une appropriation de ce processus par la partie centrafricaine », a insisté le chef de la Minusca, ajoutant que la présidente de la transition, Catherine Samba-Panza va mettre sur pied un comité chargé de la préparation du forum de Bangui. Lequel aura la mission de baliser le chemin et fixer la date exacte des assises. « Nous avons lancé l’idée qu’il y a à la fin de l’année à Bangui de nouveau une revitalisation de l’accord de Brazzaville qui est un excellent accord », a poursuivi le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU, qui a, par ailleurs affirmé qu’il n’était pas bon que la transition politique centrafricaine connaisse elle aussi des soubresauts.
En dépit des efforts consentis par la force internationale, le chef de la mission de l’ONU en RCA a reconnu que les violences se poursuivent toujours en Centrafrique: «Il y a toujours des soubresauts. Cela s’est passé récemment à Bambari où il faut déplorer la mort d’une dizaine de personnes suite à des violences entre communautés, des violences aveugles, des violences absolument inutiles », a regretté Babacar Gaye. Pour cela, il a rappelé à tous les groupes armés qui avaient pris l’engagement de cesser la violence, en signant devant de nombreux témoins et dans « une ambiance emprunte d’une très grande émotion » que ne pas respecter leurs engagements « les rend justiciables ».
Rappelons que le dernier voyage du chef de la Minusca au Congo dans le même cadre remonte au 3 octobre. A cette occasion, les deux personnalités avaient échangé sur la nécessité de relancer le processus enclenché depuis le forum de Brazzaville consacré à la situation RCA. Cela s’était traduit par des missions que le médiateur a dépêchées en RCA, conduites par le ministre congolais des Affaires étrangères et de la coopération, Basile Ikouébé.
Nestor N'Gampoula