Après Abdoul Karim Meckassoua, Charles Armel Doubane et Jean-Serge Bokassa, c’est le tour du ministre Dondra d’être la cible des malfaiteurs du MCU. Et cette fois, c’est le sulfureux Sani Yalo qui mène la dense en coulisse.
En République centrafricaine, on ne compte plus les complots, les assassinats politiques ou les trahisons au sommet de l’État comme dans les partis politiques. Ce n’est pas une nouveauté, certes. Mais, à la différence des décennies précédentes, tout se règle aujourd’hui en pleine lumière, en direct sur internet.
Avec l’arrivée du président Faustin Archange TOUADERA au pouvoir et le revirement spectaculaire de la politique étrangère de ce dernier envers la Fédération de Russie, ce phénomène semble s’aggraver pour atteindre un point inquiétant.
« Quand on veut noyer son chien, on dit qu’il a la rage ». Désormais en Centrafrique, quand on veut vous noyer politiquement, on vous accuse d’être profrançais et votre sort est scellé. C’est d’ailleurs ce qu’on a vu avec la destitution de l’honorable Karim Meckassoua du perchoir de l’Assemblée nationale et du limogeage des ex-ministres Charles Armel Doubane et Jean-Serge Bokassa.
Devenue monnaie courante dans le pays depuis quelque temps, cette pratique criminelle est désormais utilisée par des mafieux proches du pouvoir de Touadera pour contrer leurs adversaires politiques.
Après une tentative contre le ministre de l’Intérieur le général Henri Wanzet Linguissara, c’est le tour du ministre des Finances Henri Mari Dondra d’être la cible de ces malfaiteurs politiques aux ordres.
Alors que le PCA du BARC Sani Yalo, conseiller occulte du président Touadera et récemment accusé par Malabo d’être le moteur de tentative de coup d’État contre le président équato-guinéen Obiang Nguema, serait de nouveau l’instigateur de trouble au sein du gouvernement centrafricain. Son bras armé sur les réseaux sociaux, Monsieur Marwan Guinon, aussi malfaiteur que son patron Sani Yalo accuse le ministre Dondra de Profrançais, du coup hostile au pouvoir actuel. Une stratégie simple de le faire passer aux yeux du chef de l’État comme un homme à écarter. Incroyable en Centrafrique en 2019.
Comme dit un adage français : les oiseaux de même plumage volent ensemble, Sani Yalo, condamné à plusieurs reprises pour faux et usage de faux, escroquerie en bande organisée, détournement des deniers publics par la justice centrafricaine, et Marwan Guinon, avec un casier judiciaire rempli en France pour escroquerie, faux et usage de faux, se retrouvent ensemble sur le territoire centrafricain pour torpiller les efforts des uns et autres qui tentent avec peu des moyens de faire sortir la RCA de son bourbier financier sécuritaire.
Incroyable que cela puisse paraître, le ministre des finances, pourtant très pragmatique et compétent, est cette fois la cible de choix de certains individus mal intentionnés.
Aux dernières nouvelles, deux ministres seraient dans la cible du sulfureux Sani Yalo.