Sept cent soixante-dix mille personnes sont mortes en raison du VIH dans le monde en 2018, selon le dernier rapport publié ce mardi 16 juillet de l’Onusida, l’agence onusienne dédiée à la lutte contre la maladie. Et plus de 1,5 million de personnes ont été infectées par le virus l’an dernier. Des chiffres vertigineux, mais qui masquent quelques progrès, notamment sur le continent africain, et de grandes disparités régionales.
La mortalité liée au VIH sida a chuté d’un tiers depuis 2010. Et si l’on compare au pic de l’épidémie enregistré en 2004, et ces 1,7 million de morts causées par le VIH Sida cette année-là, la mortalité a diminué de moitié. Un déclin dû à un meilleur accès aux traitements. En 2018, trois personnes séropositives sur cinq prenaient des médicaments antirétroviraux, c’est la plus haute proportion jamais atteinte, même si on est loin du compte.
En Europe de l’Est et en Asie centrale, le nombre de nouvelles infections a bondi de 30% par rapport à 2010, et seule la moitié des personnes se sachant infectées avaient accès à un traitement en 2018.
Autre motif d’inquiétude : les financements, toujours insuffisants, dédiés à la lutte contre la pandémie dans les pays à revenu faible et moyen. En 2018, ils ont même diminué. Un « échec collectif », selon l’Onusida. Pour l’année 2020, il manque 7 milliards de dollars pour atteindre les 26 milliards nécessaires.