Les élus de la nation ont adopté avec amendement mardi 16 juillet la loi instituant l’Office National du Coton (ONC). L’adoption s’est déroutée à l’hémicycle de l’Assemblée Nationale en présence du Ministre de l’Agriculture, Honoré Féïzouré.
La mise en place de l’Office National du Coton a été le fruit d’un long processus mené par le Gouvernement et d’autres institutions nationales avec l’appui de la Banque Mondiale. L’office va ainsi redonner un souffle nouveau à la filière coton pour booster l’économie nationale.
"Le processus de la création de cet office a été accepté par le conseil des Ministres. Le conseil Economique et Social a apporté sa contribution.
Les commissions en charge de la production au niveau de l’Assemblée Nationale ont travaillé d’arrache pied et les députés l’ont voté par acclamation", s’est réjouit Honoré Féïzouré, Ministre centrafricain de l’Agriculture.
Selon le membre du Gouvernement, "c’est une fierté pour les cotonculteurs parce que le coton fait vivre autour d’un million de centrafricains".
A en croire M Féïzouré, les nouvelles autorités nationales accordent une importance particulière à la filière coton. "Avec le retour de la légalité constitutionnelle, le Professeur Faustin Archange Touadéra a voulu qu’on règle définitivement le problème du coton.
Cela a été marqué par le lancement de paiement des arriérées en 2017", a-t-il rappelé soulignant que "les difficultés de paiement sont liées à l’institution en charge du pilotage du coton".
Il convient de rappeler que les mouvements aléatoires des cours du coton et, surtout, les crises politico-militaires de 2003 et 2013, ont réduit la production pratiquement à zéro, des années durant. Seuls quelques cultivateurs ont continué, afin d’obtenir des intrants.
En 2006, après la faillite de la dernière société cotonnière, Socada, qui gérait les questions de récoltes et de relation avec les producteurs, une Cellule coton avait été mise en place à titre provisoire par le gouvernement centrafricain.