L’affaire est grave, très grave pour le député Jean-Michel Mandaba qui vient de reconnaître officiellement son implication dans l’affaire de bakchich de 40 millions des entrepreneurs chinois et démissionne dans la foulée de son poste du Président de la commission Ressources et environnement.
Il était 17 heures ce vendredi quand l’honorable député Jean-Michel Mandaba sortait de la commission d’enquête de l’Assemblée nationale mise en place pour faire la lumière sur l’affaire de possible corruption des élus de la nation par les investisseurs chinois engagés dans l’exploitation de l’or et diamant en République centrafricaine.
L’homme, complètement mouillé à sa sortie, a été auditionné durant des heures par ses paires députés avec de projection vidéo à l’appui.
Épinglé de toute part, le député Mandaba avoue avec larme aux yeux qu’il a bel et bien empoché les 40 millions de quatre sociétés chinoises tout en refusant de dénoncer ses complices dans l’affaire.
Pendant que le suspect reconnaît ses torts publiquement et demande pardon à ses collègues députés, il annonce dans la foulée qu’il démissionne avec effet immédiat de son poste du Président de la commission ressources et environnement de l’Assemblée nationale.
Pour la commission d’enquête, il est hors de question, l’honorable député Jean-Michel Mandaba doit être traduit devant la Cour de justice qui décidera prochainement de son sort judiciaire.
Concernant le ministre des mines interrogé récemment devant cette commission parlementaire, il ne fait aucun doute quant à son implication dans cette affaire, selon une source proche du dossier contactée par CNC. Toutefois, la commission se réserve le droit de reconvoquer le ministre pour être auditionné de nouveau.
En tout cas, le député Mandaba, droit dans ses bottes, décide d’appliquer la loi de l’omerta de la mafia qui règne depuis trois ans dans cette Assemblée nationale.
Justement, pour certains observateurs nationaux, la députée Mandaba n’est qu’une partie visible de cet immense réseau mafieux qui entoure le pouvoir du Professeur Touadera. Selon eux, l’implication de l’ancien Premier ministre Simplice Mathieu SARANDJI ne fait aucun doute, car c’était lui qui avait réautorisé ces quatre sociétés chinoises à reprendre leurs activités à Bozoum alors qu’un rapport des experts du ministère des Mines avait recommandé le contraire quelques semaines plus tôt.