La transhumance demeure encore source de violence entre agriculteurs et éleveurs à Kaga-Bandoro. Ces derniers temps, on enregistre un afflux considérable des éleveurs nomades non identifiés dans la région. Cette présence massive inquiète les autorités locales et les humanitaires.
L’inquiétude des humanitaires et autorités locales a été exprimée le 12 juillet 2019 lors d’une mission conjointe gouvernement, OMS et Unicef à Kaga Bandoro au centre du pays. Ce climat qui prévaut intervient cinq mois après l’accord de paix négocié à Khartoum qui prévoit des mécanismes de prévention de conflit entre agriculteurs et éleveurs.
Selon les témoignages, la cohabitation entre agriculteurs et éleveurs reste un défi pour les autorités locales et les acteurs humanitaires. Dans la ville de Kaga-Bandoro et ses environs, il est difficile aux hommes d’aller au delà de 5 km, par peur de se faire agresser par des éleveurs nomades. Une situation qui ne facilite pas le retour de certaines personnes chez elles.
Claude Maloulou, Coordonateur OCHA à Kaga-Bandoro s’alarme de la montée de ces violences. « La transhumance a eu beaucoup de corollaire en termes de production et de sécurité dans le village. Il y a eu beaucoup de violence ayant contraint des gens à se bouger. Nous en avons enregistré plus de 8000 personnes » a-t-il indiqué.
En cette période de semence, le souci prioritaire des autorités locales et humanitaires, réside dans une possible montée de tension entre agriculteurs et éleveurs en cette période de semence. » Nous sommes en période de démarrage de saison agricole et cette période explose au clash et aux tensions entre agriculteurs et éleveurs au tour de la ville » a-t-il ajouté.
Abdoulaye Mahamat, Préfet de la Nana-Gribizi plaide pour que des mesures soient prises afin que la transhumance soit une période apaisée.